CNCGP : édito de Nicolas Ducros

Actualités du patrimoine
CNCGP : édito de Nicolas Ducros

Chères adhérentes, chers adhérents, 

De retour d’une réunion du Bipar à Bruxelles, notre association de représentation auprès des instances politiques européennes, il est encourageant de constater que les positions portées par la CNCGP ont été entendues. Ainsi, la Stratégie d’investissement de détail (Retail Investment Strategy, RIS) qui est le texte sur lequel l’Union européenne travaille actuellement en vue de renforcer la confiance des épargnants en faveur de l’investissement dans les marchés de capitaux, ne devrait pas consacrer un seul mode de rémunération mais, bien au contraire, sanctuariser un modèle hybride reposant sur les commissions et les honoraires.



Mais la route est longue d’ici au vote définitif de ce texte et de nombreux compromis sont encore envisageables. Il n’y a qu’à se pencher sur l’ensemble volumineux d’amendements déposés pour s’en faire une idée. Les propositions sont nombreuses et parmi elles, certaines ont vocation à vous concerner dans votre quotidien. A commencer par les heures de formation que des députés européens voudraient encore étirer alors même que vous connaissez parfaitement l’effort que le suivi de cette obligation de formation continue représente pour vos cabinets. 


Cette formation telle qu’elle est déclinée en France à l’égard des conseillers en investissements financiers (CIF), mais aussi des intermédiaires en assurance (IAS) et en crédits (IOB), représente une garantie véritable pour les épargnants, notamment parce qu’elle est suivie et vérifiée par des associations représentatives. C’est vrai depuis des années pour les sept heures de formation CIF. Depuis la réforme du courtage, pleinement entrée en vigueur en janvier 2023, c’est également le cas en ce qui concerne les obligations de formation en IOB et en assurance. 


A l’heure des influenceurs de réseaux sociaux, non soumis à la moindre heure de formation mais pourtant prompts à décrier les modèles de conseil traditionnels, la formation continue professionnelle demeure le meilleur moyen de mettre à niveau vos compétences sur les sujets d’actualité comme la finance durable ou les crypto actifs. A propos de ce dernier exemple, se former, c’est éviter de s’en tenir à un argumentaire commercial trop général et apprendre à connaître les mécanismes qui se cachent derrière une catégorie d’actifs très particuliers. Pour un conseiller, se former, c’est aussi se tenir à jour des obligations d’informations à donner à son client à propos des coûts et des frais supportés par les produits qu’il lui a recommandés. 


Ainsi formé, le conseil en gestion de patrimoine demeure le seul professionnel de la sphère du conseil à avoir la capacité de recommander une très grande variété de stratégies patrimoniales et de produits qui les confortent auprès de la plus large cible de clientèle, des épargnants en cours de constitution d’une épargne à ceux qui souhaitent organiser, si ce n’est transmettre leur fortune. Le conseil est présent auprès de ses clients pour les orienter sur des fonds en euros aussi bien que sur des produits structurés. Une règle sonnant comme un impératif, le conseiller ne doit pas être rémunéré mieux que son client.  

Bien cordialement, 
Nicolas Ducros
Délégué général

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