Eres : un trimestre mitigé

Analyses de marchés
Eres : un trimestre mitigé

Septembre conclu un trimestre très mitigé pour les marchés actions. Même si la plupart des grandes places boursières enregistrent toujours des gains solides depuis le début de l’année, ceux-ci ont été bien érodés au cours du mois écoulé : le CAC 40 perd 2,5% alors que les indices américains abandonnent près de 5%. Les marchés émergents continuent eux leur chemin de croix et cèdent environ 2,5%, rendant quasiment l’entièreté des gains engrangés en 2023.Le marché des obligations d’entreprise reste lui résilient, avec des baisses limitées en septembre et même des gains sur le trimestre. C’est d’autant plus étonnant quand on regarde la situation des dettes émises par les Etats.

Les obligations souveraines au supplice

Sur ces dernières en effet, l’histoire continue de s’écrire avec des pertes cumulées sans précédent depuis le pic de 2020. Les obligations souveraines européennes dont la maturité est supérieure à 10 ans ont par exemple perdu 5,5% sur le mois. Les investisseurs qui espéraient un répit, avec la fin annoncée de la remontée des taux directeurs en zone euro et aux Etats-Unis, ont été cette fois victime de la brutale remontée des cours du pétrole (+7% sur le mois, +28% sur le trimestre), qui fait craindre un rebond rapide de l’inflation alors que cette dernière commençait à montrer des signes d’amélioration significatifs. Le duel que se livrent les Etats-Unis, qui continent d’épuiser leurs réserves stratégiques pour apaiser les marchés, et l’OPEP emmenée par une Arabie Saoudite désireuse de maintenir des cours élevés, est clairement en train de tourner en faveur du cartel pétrolier.

La conjoncture se dégrade, la France en première ligne

Le resserrement des conditions financières, s’il affecte encore de manière limitée les actifs risqués, est en train de créer des remous dans l’économie réelle. Les indicateurs avancés de l’économie en zone euro montrent une brutale dégradation des conditions économiques, qui était jusque-là limitée au secteur manufacturier. Hors Covid, c’est même en France la dégradation la plus rapide sur le secteur des services depuis plus d’une décennie, lors de la crise des dettes européennes. Il semble que ce soit du côté des petites et moyennes entreprises que la situation se tend le plus, avec un allongement des délais de paiement qui augure d’une dégradation des trésoreries. Les Etats-Unis connaissent également un ralentissement avec les derniers indicateurs avancés qui pointent vers une stagnation au mois de septembre. Alors que la liquidité disponible dans les grandes économies est en train de s’évaporer, la perspective d’une récession économique mondiale est plus que jamais d’actualité.

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