Après plusieurs années de sous-performance, les investisseurs ne considèrent plus la valorisation comme l’un des principaux moteurs de performances boursières. On entend par « valorisation » le prix de marché d’une action au regard de sa valeur économique réelle.
Seules deux variables déterminent la performance à long terme d'une action : sa valorisation actuelle et ses performances économiques futures. Il ne s'agit pas d'un point de vue ou d'une opinion, mais d'une « identité comptable ».
On peut appliquer de diverses manières cette règle très simple. La plus évidente, comme nous l’avons dit, est que la performance obtenue à partir d’un investissement en actions dépendra du prix d’achat et des performances économiques futures de l'entreprise dans laquelle vous avez investi. Mais on peut aussi considérer la situation dans le sens inverse :
- la valorisation actuelle reflète la rentabilité que vous avez attendue d’un investissement (en fonction du degré de risque de l'entreprise),
- ou reflète les bénéfices futurs d'une entreprise.
Nos recherches montrent qu’actuellement les valorisations ne reflètent pas correctement la croissance future des bénéfices.
Cette règle simple montre également qu'il est possible d'investir dans une entreprise présentant d'excellentes performances économiques, mais dont l'action constituera un investissement financier décevant, en raison précisément de sa valorisation.
Les performances économiques ne se traduisent pas nécessairement par des performances financières. De nombreux exemples historiques le prouvent. De même, certaines entreprises dont la croissance est atone peuvent finalement être d’excellents investissements financiers. Il existe d’ailleurs un dicton qui dit : « une entreprise de qualité peut être une action ennuyeuse et une entreprise ennuyeuse une action performante ».