Des marchés à bout de souffle (Financière de l'Arc)

Les indices mondiaux ont franchi des sommets
Les indices actions mondiaux ont également atteint cette année des pics qui semblaient infranchissables. Ainsi, le NASDAQ 100 a pulvérisé plusieurs fois son précédent record de 22 133 points du 16 décembre 2024. Il a atteint la cime des 24 000 points le 13 août et celle des 26 000 points le 28 octobre. Après un point culminant à 26 182 le lendemain, l’oxygène se fait rare et les investisseurs ont le tournis, éprouvant le besoin de souffler et de reprendre de l’énergie. Après une première consolidation de 1 000 points en six séances, à quelle altitude se trouve le prochain camp de base pour un repli ordonné des marchés sans provoquer une avalanche ?
Une progression des marchés qui repose essentiellement sur une extension des multiples de valorisation
Restons objectifs. À l’exception de la technologie américaine et de quelques secteurs en Europe, la croissance des résultats des entreprises est faible. Voire nulle. Ce qui signifie que la progression des indices actions européens s’est faite grâce à une extension des multiples de valorisation. Ainsi, le PER de l’indice STOXX Europe 600 était de 14,34 l’année dernière au 6 novembre 2024 contre 16 aujourd’hui. Ce phénomène d’appréciation a été rendu possible grâce à la poursuite de l’assouplissement monétaire des banques centrales, améliorant les conditions financières des entreprises. Et à la résilience de l’économie mondiale, malgré les incertitudes liées à la guerre commerciale américaine. Ce processus ne peut pas continuer ad vitam aeternam sans amélioration des fondamentaux, c’est-à-dire sans réelle progression des profits des sociétés.
Une excellente saison des résultats du 3ème trimestre
Nous assistons une fois encore à une forte dichotomie des deux côtés de l’Atlantique. Ainsi, 84 % des sociétés membres de l’indice S&P 500 ont battu le consensus des analystes sur le BPA (bénéfice par action) du 3ème trimestre. Contre 56 % pour celles de l’indice STOXX Europe 600. Cependant, les deux zones connaissent une révision haussière depuis plusieurs semaines et la croissance annuelle des BPA pour ce 3ème trimestre s’établit désormais à +1 % en Europe et à +12 % aux États-Unis. Cette dynamique haussière explique et justifie le rallye d’octobre dans les indices mondiaux.
Une saisonnalité favorable et un positionnement élevé
La plupart des investisseurs sont positionnés pour ne pas rater la traditionnelle hausse des marchés actions du dernier trimestre. Ce qui explique la pondération élevée des actions dans les portefeuilles, aussi bien chez les particuliers que chez les institutionnels. Le dynamisme économique et des profits étant plus fort outre-Atlantique, la tendance était à la surpondération des actions américaines. Au détriment de leurs consœurs européennes, avec des attentes beaucoup plus élevées. À quelques exceptions près chez les « Sept Magnifiques ». Les réactions des cours de bourse aux publications des résultats ont été généralement plus modérées sur les titres américains qu’européens. C’est assez symptomatique d’un marché ayant besoin d’oxygène et donc de souffler en effectuant une consolidation ordonnée.
Extrait de l'analyse de Financière de l'Arc
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