Les ménages américains en actions

Économie
Gérald Grant
Allocation des ménages américains aux actions 1974 à 2024

La part des actions dans les actifs financiers des ménages américains a atteint un plus-haut historique autour de 45% au T2-2025,au-dessus du pic de la bulle internet (~39%) :

Allocation des ménages américains aux actions 1974 à 2024

Ce constat s’appuie sur les comptes financiers de la Fed (Publication Z.1), qui suivent la part des actions (directes et via fonds) dans le patrimoine financier des ménages. La montée de cette allocation s’inscrit dans un contexte de record de richesse nette des ménages (176,3 T$), largement gonflée par l’envolée des capitalisations boursières : +5,5 T$ d’actions au seul T2 :

Europe/France : une structure d’épargne différente

Côté européen, la photographie est plus équilibrée : dans l’UE, « actions et parts de fonds » représentent ~36% des actifs financiers des ménages, devant les dépôts (~31%) et l’assurance/épargne retraite (~27%). En France, la culture d’épargne reste très orientée assurance-vie et dépôts. Après des années de glissement progressif vers les UC actions/obligations, les Français sont revenus vers une pondération plus forte des fonds euros, devenus compétitifs par rapport aux livrets et au monétaire, ce qui s’est vu dans les flux 2024 qui montrent un rééquilibrage en faveur de l’assurance-vie en euros. Dit autrement : les ménages européens, et français en particulier, demeurent moins « actions-dépendants » que les ménages US, ce qui amortit les baisses boursières mais limite aussi la participation aux phases d’euphorie.

Lecture de marché : soutien… mais sensibilité accrue

Cette surpondération historique des actions par les ménages américains soutient mécaniquement les indices (effet richesse, flux domestiques), mais accroît la vulnérabilité en cas de choc (macro, inflation, politique monétaire). Le contraste est d’ailleurs visible dans les flux récents : malgré les records, des retraits tactiques sont apparus des fonds actions US début septembre (prise de profits classique quand les valorisations deviennent exigeantes et que l’on guette l’inflation/la Fed). En bref : fort « appétit actions » côté US, coussin obligataire/assurance plus épais en Europe. Deux architectures d’épargne qui expliquent aussi des comportements de marché différents.

Par Gérald Grant, Fundesys

Lire aussi : Le BLS* en PLS** : le choc pour le marché de l'emploi américain

Les actualités économiques aux Etats-Unis

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