Patrimoine immobilier : qui détient plusieurs logements en France et pourquoi ?

Actus Immobilier
multi propriétaires

La dernière étude de l’INSEE offre un éclairage précis sur le profil des multipropriétaires en France. Alors que la question du poids des propriétaires multiples dans la tension immobilière alimente les débats, les chiffres dévoilés confirment une concentration importante du patrimoine immobilier entre les mains d’une minorité d’investisseurs. Derrière les clichés du rentier, le profil des multipropriétaires apparaît toutefois plus nuancé.

Un tiers des propriétaires détiennent au moins deux logements

En France, un tiers des propriétaires possèdent deux logements ou plus. Ce chiffre témoigne d’une concentration notable de la détention immobilière. Concrètement, cela représente 10 % de l’ensemble des ménages du pays. Le patrimoine détenu par ces multipropriétaires dépasse la moitié de la valeur totale du parc immobilier national.

Ce phénomène concerne principalement les ménages situés dans les tranches de revenus les plus élevées. Les trois quarts des multipropriétaires appartiennent en effet à la moitié la plus aisée de la population, illustrant le rôle central du patrimoine immobilier dans la constitution du patrimoine global des ménages français.

Un profil d’investisseur loin du cliché du rentier professionnel

Contrairement aux idées reçues, la majorité des multipropriétaires ne sont pas des professionnels de l’immobilier ni des rentiers à temps plein. Pour beaucoup, il s'agit d'épargnants cherchant à diversifier leur patrimoine. L’investissement locatif occupe une place importante, souvent en complément d’autres formes de placement plus classiques.

La détention de plusieurs logements s'explique par différentes stratégies patrimoniales : préparation de la retraite, protection familiale ou recherche de rendement dans un contexte de taux d'intérêt historiquement bas ces dernières années.

Les petites surfaces et les zones tendues privilégiées

Le parc détenu par les multipropriétaires se compose en grande partie de logements de petite superficie, principalement situés dans les grandes agglomérations et les zones tendues du marché immobilier. Ces biens sont recherchés pour leur rendement locatif et leur liquidité, mais aussi pour répondre à la demande croissante de logements dans les centres urbains.

Cette concentration géographique alimente les tensions sur le marché de l’ancien, particulièrement dans les métropoles où la pression sur les prix reste forte malgré les ajustements récents.

Sources : INSEE, Capital

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