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Ce paradoxe, que l’on a déjà constaté en 2023, est encore plus flagrant en 2024. Le S&P 500 progresse donc encore de 1,68 % cette semaine, porté exclusivement par Nvidia qui a annoncé des résultats trimestriels exceptionnels, bien au-dessus des attentes des analystes. Le géant des puces électroniques est ainsi devenu la 3e capitalisation boursière mondiale, derrière Microsoft et Apple. L’entreprise a connu une progression de plus de 8 % sur la semaine, portant la performance 2024 à une effarante hausse de plus de 59 % en seulement 8 semaines !
Nvidia ne fait pas cavalier seul. D’autres sociétés impliquées dans la thématique de l’Intelligence Artificielle connaissent une croissance fulgurante. À l’exemple de Super Micro Computer qui progresse depuis le début de l’année de 207 % !
De l’autre côté du spectre, l’indice Russell 2000, qui regroupe les 2000 plus grandes capitalisations des États-Unis, soit majoritairement des sociétés de tailles moyennes, recule sur la semaine de 0,79 %. Il retombe en territoire négatif depuis le début de l’année (-0,51 %).
Les tensions qui se font voir sur les taux d’intérêts expliquent l’atonie des actions non technologiques avec un 10 ans qui remonte de près de 10 points de base sur la semaine à 4,22 %. Cette remontée des taux s’explique par les discours de moins en moins positifs des banquiers centraux.
En Europe, les indicateurs d’activité économique sont ressortis légèrement plus positifs avec un retour en zone d’expansion pour le secteur des services. Les taux continuent aussi à se tendre (+ 5 points de base pour le 10 ans allemand à 2,36 %). Les actions européennes touchent aussi leur plus haut sur les indices concentrés (Eurostoxx 50 à +2,24 % et + 2,54 % sur le CAC 40). Les baisses de taux qui semblent un peu s’éloigner continuent de pénaliser le segment des petites et moyennes capitalisations qui baissent encore cette semaine (-0,06 %) et depuis le début de l’année de -0,42 %.
