« Le Private Equity secondaire, un vrai succès auprès des investisseurs privés » (Peqan, Valhyr Capital, Private Equity Valley)

Private Equity
Sassan Golshani (Peqan), Olivier Herbout, Valhyr Capital) et Thélo Blanchet (Private Equity Valley), Patrimonia 2025, Club Patrimoine

À l’occasion de Patrimonia 2025, Sassan Golshani, Directeur du Développement de Peqan, a répondu aux questions de Thélo Blanchet, Gérant Privé chez Private Equity Valley et d’Olivier Herbout, Cofondateur de Valhyr Capital et de Ramify. Comment Peqan se positionne-t-il sur le marché du private equity ? À quel type de clientèle s’adresse son offre ? Quelles sont les caractéristiques de l’investissement dans le secondaire et quelle est la proposition de Peqan sur ce segment ?

Un petit mot de présentation de Peqan. Qu'est-ce qu'il faut en retenir ?

Peqan, pionnier du private equity pour les investisseurs privés

Sassan Golshani : Peqan est une société de gestion dont l'objectif est de donner accès au Private Equity de nature institutionnelle aux investisseurs privés via leur Conseil en Investissement Financier, d'où notre présence à Patrimonia. Quelques chiffres. Nous avons lancé cette société il y a un peu plus de 4 ans. Nous disions que Peqan est un précurseur, un pionnier de la démocratisation du Private Equity. Nous avons commencé, nous étions 4, nous sommes aujourd'hui 12. Nous gérons 9 fonds, ça représente 250 M d'euros d'actifs sous gestion pour près de 2 500 investisseurs qui nous ont été apportés par plus de 300 partenaires que je remercie à l'occasion de Patrimonia.

Thélo Blanchet : Peqan a été créé en 2021. Comment est-ce que vous vous positionnez sur le marché et quelles ont été les étapes structurantes de Peqan ?

SG : C'est une très bonne question. Le marché a énormément évolué depuis 2021. Et il y a effectivement ces plateformes qui, à mon sens, conjuguent 3 aspects. Le premier, c'est l'aspect de sélection. Chez Peqan, nous avons une équipe de gestion qui est capable de sélectionner les meilleures opportunités d'investissement selon nos critères, bien évidemment. Ensuite, il y a la capacité de structuration et de création. Vous le savez, chez Peqan, nous donnons accès à des véhicules à moins de 100 000 euros sous format FCPR et également à des feeders, des formats professionnels réservés à une clientèle avertie à partir de 100 000 euros. Et donc, il faut avoir cette capacité de structuration juridique. Enfin, il y a une capacité de digitalisation qui est au cœur même de la proposition de valeur de Peqan. Sans cette digitalisation, nous n'aurions pas la possibilité de démocratiser le Private Equity. Donc chez Peqan, nous avons ces 3 éléments qui sont au cœur de notre ADN.

Olivier Herbout : Vous avez parlé du fait que vous étiez pionnier. Effectivement, vous avez été une des premières sociétés à proposer le Private Equity pour les particuliers via une intermédiation avec les CGP. Aujourd'hui, nous avons une offre qui est extrêmement large sur le nombre de sociétés de gestion et au sein d'une société de gestion, il y a aussi de plus en plus de fonds.

Un marché du private equity en pleine expansion

Donc quel est votre avis là-dessus et quel est votre conseil pour justement arriver à naviguer sur cette offre qui semble effectivement assez pléthorique ?

SG : Oui, c'est vrai, nous le disions, le marché du non coté a considérablement évolué, il s'est étoffé et aujourd'hui, les Professionnels du Patrimoine ont l'embarras du choix et ils se sont d'ailleurs bien formés sur cette nouvelle classe d'actifs, sur le non coté. Moi, j'ai la sensation que chaque acteur présent sur le non coté va proposer un élément un peu particulier. Chez Peqan, nous avons effectivement un programme de fonds de fonds diversifiés de Private Equity qui est véritablement un format institutionnel mais adapté aux contraintes des investisseurs privés puisque nous sommes les seuls à proposer un fonds de fonds multigestionnaire accessible à partir de 10 000 euros en appel successif, disponible depuis une plateforme digitale, pour les Professionnels du Patrimoine, et ça, ça vient en complément des offres qui vont être lancées, notamment en ELTIF, éligible en assurance-vie. C'est un vrai format institutionnel, mais adapté aux épargnants français, parce que, pour moi, c'est aussi une question de la transformation du paysage de l'épargne française, mais ça, vous, en tant que Conseiller en Investissement Financier, vous le voyez plus que moi.

OH : Concrètement aujourd'hui, quelle est votre offre ? À qui s'adresse-t-elle ? Vous venez d'en parler. Avec quel ticket d'entrée ?

SG : Effectivement, nous, nous avons une offre qui est plus large, c'est-à-dire qu'elle peut s'adresser à différentes typologies de clientèle, une clientèle un peu plus gestion de fortune, à partir de 100 000 euros, dans des formats, effectivement, de type professionnel. Et nous avons lancé une solution qui s'appelle Peqan Convictions Secondaires. Je pense que nous reparlerons de cette stratégie qui est au cœur de l'ADN de Peqan. Et puis, nous avons lancé 2 millésimes de fonds de fonds diversifiés de Private Equity institutionnels, où à l'intérieur, nous avons des fonds primaires, des fonds secondaires et du co-investissement. Et nous nous apprêtons à lancer le 3e millésime. Et c'est important, parce que cette notion de récurrence traduit aussi notre attachement à la profession des Professionnels du Patrimoine et à cette industrie.

Un troisième millésime attendu début 2026

OH : Première question intéressante pour rebondir sur ce que vous venez de dire. Le prochain millésime sortira quand ?

SG : Le prochain millésime sortira début 2026. Et il sera, là aussi, accessible à partir de 10 000 euros aux investisseurs, aux mêmes conditions. Chaque véhicule, chaque millésime avait une petite spécificité. Le premier était plutôt axé sur le co-investissement. Le deuxième était plus mid-cap avec un biais un peu santé. Le troisième, du fait des opportunités très nombreuses que nous avons sur le marché européen, nous amènera probablement à proposer un quota fiscal sur ce 3e millésime pour les investisseurs.

TB : Et finalement, sur cette démocratisation, en tout cas, nous voyons, côté CGP ici, un engouement sur le Private Equity. C'est réel, c'est très, très concret. Nous étions à peu près à 0 % avant que vous arriviez, Peqan et certains de vos concurrents. Aujourd'hui, ce sont des allocations qui peuvent aller à 20, 30 % pour certains cabinets. Malgré tout, il y a aussi certains sondages qui ont un son de cloche légèrement différent, qui indiqueraient que peut-être les gens ne sont pas encore pleinement convaincus par le Private Equity, en tout cas qu'il existe des freins.

Est-ce que vous pourriez peut-être nous partager certains éléments, comment vous les percevez ?

SG : Les fonds de Private Equity répondent à une mécanique qui est différente, ces notions d'appels successifs. Ils ont des mesures de performance qui ne sont pas forcément aussi lisibles que celles des actifs cotés. Et je pense que c'est un défi pour nous, en tant que Professionnels, producteurs, Professionnels du Patrimoine, de faire œuvre de pédagogie, parce qu'encore une fois, sans cette classe d'actifs, je pense qu'il manquerait une brique essentielle dans le patrimoine des épargnants français. Donc à nous, ensemble, de lever ces obstacles qui se dressent entre les investisseurs et le Private Equity.

Un intérêt croissant des jeunes générations pour les marchés privés

OH : Nous parlons des obstacles, mais nous voyons tout de même, notamment chez les jeunes, une appétence pour les marchés privés, pour ces actifs-là. En quoi ces actifs peuvent-ils répondre à leurs problématiques moyen et long terme, notamment en termes de retraite et de futurs revenus ?

SG : Vous avez entièrement raison. Lorsque je pose la question à un jeune actif qui démarre sa trentaine, qui commence à gagner correctement sa vie, naturellement, il se tourne vers le Private Equity. Pourquoi ? Parce que c'est, quand nous regardons, la classe d'actifs la plus performante sur le long terme par rapport à l'immobilier et aux actifs cotés. Nous parlions de cette transformation du paysage de l'épargne en France. Probablement, il y aura, et notamment pour ces nouvelles générations, de moins en moins de retraites par répartition et de plus en plus de capitalisation. Et finalement, le non-coté, en cela, je disais, va devenir une brique essentielle pour qu'ils puissent constituer une partie de leur retraite. Et donc, je pense que c'est un mouvement de long terme. Nous parlions de la démocratisation du Private Equity, ce n'est pas seulement une mode parce que les institutionnels investissent moins. Non, c'est une tendance de fond, et tous les grands acteurs du Private Equity vont vers les investisseurs privés dans tous les pays du monde. Et ça a commencé il y a des décennies aux États-Unis. L'Europe est assez en retard là-dessus, la France en particulier, mais ça va assez vite.

Le marché secondaire, une stratégie particulièrement attractive

OH : Oui, vous parliez effectivement de marché privé et de son essor. Et il y a différentes sous-catégories : dette privée, infrastructure, LBO, secondaire. Dans ce panel-là, qu'est-ce que vous recommandez pour un investisseur non érudit sur le marché coté initialement ? Et pourquoi le secondaire, qui est un choix fort de la société Peqan, vous semble-t-il particulièrement intéressant ?

SG : Comme je disais, nous, nous avons maintenant 4 ans de recul sur l'appétence des investisseurs pour le non-coté. Et ce que je constate, c'est qu'ils aiment quoi ? En fait, je remarque qu'ils aiment le secondaire, ils aiment le co-investissement et ils aiment le LBO assez classique. Le secondaire, ça a été une surprise parce que c'est assez complexe. Ça a commencé, le secondaire, comme étant une option de liquidité qui était offerte aux investisseurs institutionnels qui souhaitaient sortir de leur position. Et aujourd'hui, c'est devenu une stratégie à part entière. Et pourquoi ça intéresse les investisseurs privés ? Pour 3 raisons, qui sont en fait les caractéristiques intrinsèques du secondaire. La première, c'est qu'il y a une diversification. La deuxième, c'est qu'il y a un couple risque-rendement intéressant. Évidemment, les performances passées ne préjugent pas des performances futures, mais lorsque nous regardons le taux de perte sur le secondaire, il est inférieur à 1 %. Et enfin, il y a une vélocité du capital, c'est-à-dire que l'argent est plus vite appelé, plus vite renvoyé, et ces 3 caractéristiques-là plaisent aux investisseurs privés.

Peqan Conviction Secondaire : une offre différenciante

TB : Vous présentez donc Peqan Conviction Secondaire. Très rapidement, qu'est-ce que le secondaire ? Pourquoi est-ce que c'est adapté aux particuliers ? Pourquoi cela a-t-il la cote en ce moment ? Et quel est, pour vous, votre point différenciant ? Qu'apporte le produit ?

SG : Parce que c'est du secondaire, ce sont les 3 caractéristiques que je viens de citer et qui sont réellement attachées à cette stratégie. Ça, c'est le premier point. Deuxième point : c'est un marché qui se développe énormément. Il y avait 165 Md de secondaires traités en 2024, nous serons probablement aux alentours de 200 Md en 2025. C'est un marché qui croît de près de 18 % par an depuis plus de 10 ans. Pourquoi ? Parce qu'il y a ce besoin de liquidité, parce que c'est une dérivée du marché primaire, parce que les Gérants ont de plus en plus une gestion active de leur position, et donc le secondaire devient un outil pour eux. Mais ce que nous, nous avons essayé de faire, au-delà de ces caractéristiques et de la dynamique que je viens de citer, c'est que nous avons choisi 3 Gérants très complémentaires parce qu'ils interviennent dans des maturités de portefeuilles différentes. Le secondaire, c'est lorsque vous êtes sur du 6-8 ans. Eh bien, nous avons choisi 3 Gérants qui se positionnent de 4 à 6 ans : Adam Street, donc un regard très attentif sur l'évolution de l'actif, parce qu'il y a un peu moins de décote ; Blackstone, sur 6-8 ans, qui est le leader mondial des marchés privés et qui a effectivement ce savoir-faire ; et enfin Hollyport, entre 8-10 ans, qui intervient à la fin du cycle du secondaire. Le fait d'avoir ces 3 Gérants complémentaires sur des maturités différentes de portefeuilles, pour nous, c'est un gage de diversification.

Voir aussi :

Private Equity Secondaire : de nouvelles opportunités pour les investisseurs ?

Nos fonds de fonds permettent une diversification unique en Private Equity

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Focus sur le private equity secondaire : une révolution en marche

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