Une activité économique qui stagne en zone Euro (Ofi Invest AM)

En l'absence de nouvelles données macroéconomiques ou géopolitiques marquantes, la frilosité des marchés est probablement liée à une phase d'attentisme à l'approche des élections américaines du 5 novembre. Les principaux indices actions terminent la semaine en légère baisse. Les taux d’intérêt souverains américains ont commencé la semaine sous tension, sans statistique ou événement particulier. Les analystes semblent justifier cette tension par les sondages récents qui indiquent que Trump devance Harris, suscitant des craintes d'une politique plus protectionniste et plus inflationniste. Toutefois, l'écart entre les deux candidats est réduit et le résultat reste ouvert. Le reste de la semaine s’est poursuivi sans véritable tendance. Le mouvement sur les taux allemands a été similaire mais moins prononcé en raison des enquêtes conjoncturelles européennes qui témoignent d’une stagnation de l’activité économique en zone Euro au début de 4ème trimestre. Les marchés anticipent avec une probabilité proche de 50 % une baisse des taux de 50 points de base de la BCE en décembre.
Les nouvelles macroéconomiques de la semaine
Aux États-Unis, selon les enquêtes conjoncturelles PMI d'octobre, l'activité des entreprises a continué de croître à un rythme encourageant et solide. Sur la base du modèle de l’agence Standard & Poor’s qui publie les résultats, le rythme est compatible avec une croissance du PIB à un taux annualisé d'environ 2,5 % au 4ème trimestre. Les données publiées (dites « dures ») envoient également des messages positifs sur la conjoncture américaine. D’une part, les indicateurs avancés que constituent les commandes de biens durables suggèrent que l’investissement des entreprises est toujours dynamique. D’autre part, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont retrouvé un niveau proche des 230 000, signe que le marché du travail américain a d’ores et déjà effacé les conséquences négatives en termes d’emploi des événements climatiques extrêmes qui avaient touché certains Etats américains ces dernières semaines.
En zone Euro, l'indice PMI2 composite d’octobre, proche de 50 comme en septembre, suggère que l'activité économique stagne pour le deuxième mois consécutif. La légère croissance du secteur des services et compensée par la faiblesse prolongée du secteur manufacturier. Cette faiblesse provient desdeux plus grandes économies de la zone, avec des PMI2 proches de 48 et 47 pour respectivement l'Allemagne et la France. En France notamment, on ne peut exclure que l’incertitude politique actuelle pèse sur le moral des entreprises mesuré dans les enquêtes de conjoncture.• Enfin, l’agence Moody’s a abaissé de stable à négative la perspective associée à la note Aa2 de la dette souveraine française. Moody’s conserve ainsi pour le moment une notation souveraine de la France supérieure d’un cran à Fitch et S&P.
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