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Bercy exclut les énergies fossiles du label ISR

8
Nov
2023
Bercy annonce que les fonds possédant le label ISR n’y seront plus éligible s’ils détiennent des titres d’entreprises d’hydrocarbure tels que TotalEnergie.

Le gouvernement français annonce une réforme du label ISR, qui vise à le rendre plus ambitieux et plus efficace.

 

La principale nouveauté est l'exclusion des entreprises qui développent de nouveaux projets d'hydrocarbures. Cela signifie que des groupes comme TotalEnergies, BP ou ENI pourraient ne plus être éligibles au label.

Cette décision répond à une forte pression des ONG et desinvestisseurs, qui souhaitaient que le label soit plus en phase avec l'urgence climatique.

Les autres changements apportés au label concernent l'exigence d'un plan de transition aligné avec l'Accord de Paris, ainsi qu'une sélectivité renforcée sur les autres critères environnementaux, sociaux et sociétaux, ainsi que de gouvernance.

Le nouveau cahier des charges du label sera finalisé dans les prochaines semaines. Il entrera en vigueur le 1er mars 2024 pour les nouveaux fonds. Les fonds existants auront un an supplémentaire pour s'adapter. 

Les conséquences de la réforme

 Il est difficile de dire combien de fonds seront concernés par cette réforme. Aujourd'hui, 1.174 fonds sont labellisés ISR, pour un encours total de 773 milliards d'euros.

Selon les données de Morningstar, environ 170 de ces fonds labellisés détiendraient des titres TotalEnergies en portefeuille. Les gérants de ces fonds devront choisir entre abandonner l'action pour rester labellisés, ou la conserver.

Certains gérants affirment qu'il s'agit d'une façon d'accompagner le géant tricolore dans sa transition énergétique et de maintenir la pression, notamment lors des assemblées générales.

Les réactions à l'annonce de cette réforme de l'ISR

La réforme du label ISR a été saluée par les ONG et les investisseurs.

« Cette annonce est une bonne surprise, qui donne un peu le sentiment d'un retournement de dernière minute », a commenté Grégoire Cousté, délégué général du Forum pour l'investissement responsable (FIR). 

« Cela montre que la pression a payé », a déclaré Antoine Laurent, responsable plaidoyer France de l'ONG Reclaim Finance.

Le gouvernement a également reçu des critiques. Certains ont regretté que le label ne soit pas gradué, ce qui permettrait de distinguer les fonds les plus ambitieux.

« Cela nuirait à sa lisibilité », a expliqué Bercy.

Conclusion

La réforme du label ISR est une étape importante dans la lutte contre le changement climatique.

La suite sur lesechos.fr

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