"Buffett quitte Berkshire Hathaway après 60 ans" Éric Lafrenière, Sunny AM

Analyses de marchés
Podcast Eric Lafrenière Sunny AM, Club Patrimoine

Une annonce inattendue à l’issue de l’assemblée générale annuelle

La nouvelle qui a fait grand bruit samedi, c'est Warren Buffett qui va quitter Berkshire Hathaway. C'est une page qui se tourne après cette surprise. Après près de 60 ans aux commandes, Warren Buffett va quitter la présidence du groupe à la fin de cette année. À 94 ans, il passe officiellement le flambeau à Greg Abel, son bras droit depuis plusieurs années, qui supervisait déjà les activités hors assurance. L'annonce a été faite à la fin de l'Assemblée générale annuelle de ce week-end et a pris tout le monde de court, y compris Abel lui-même.

Une transformation historique du groupe Berkshire

Depuis qu'il a pris le contrôle de Berkshire en 1965, Buffett a transformé l'entreprise textile en un mastodonte valorisé à plus de 1160 milliards de dollars. Il a construit un empire ultra-diversifié allant de l'assurance au chemin de fer, en passant par l'énergie, la restauration ou encore les sociétés de la technologie. Un succès qui repose sur une philosophie simple mais redoutable, acheter de bonnes entreprises à un prix raisonnable et les garder longtemps. C'est aussi un style de gestion unique, décentralisé, basé sur la confiance, avec un rôle qu'il occupait d'allocateur d'actifs. Autrement dit, c'est lui qui décide où et quand investir l'argent du groupe. Sous son air, l'action de Berkshire a généré un rendement annuel moyen de 20%, soit le double du S&P 500, une performance qui fait de lui une icône mondiale capable de déplacer les marchés à lui seul et d'attirer chaque année des dizaines de milliers d'actionnaires à son Woodstock du capitalisme. Avec Greg Abel, c'est une nouvelle ère qui commence, mais Buffett laisse un groupe en très bonne santé avec beaucoup de liquidités. Le défi pour Abel sera de continuer à faire croître un géant.

Une volatilité marquée sur les marchés en avril

Un mois qui a été marqué par une extrême volatilité au sein des indices, principalement lié aux tensions commerciales accrues avec les Etats-Unis. Le S&P 500 a reculé de 0,68, enregistrant ainsi son troisième mois consécutif de baisse. Le Dow Jones a chuté de 3,08. Le Nasdaq Composite a été plus résilient, il a progressé de 0,88, soutenu par certaines méga-cap tech américaines. Le Russel 2000, lui, représentant les petites capitalisations, a perdu 2,31, ce sont des performances dividendes réinvesties et en dollars.

Des secteurs inégalement orientés sur le S&P 500

En termes de performances sectorielles sur les 11 secteurs du S&P 500, seules 5 ont affiché des performances positives en avril. Donc on parle ici du secteur de la tech qui est en progression de 1,58%, le secteur de la consommation courante en hausse de 1,08%, les services aux communications en hausse de 0,60%. Le secteur des industriels en hausse de 0,15 % et le secteur des services aux collectivités en toute légère hausse de 0,04 %. Le secteur qui a vraiment déçu en avril, c'est le secteur de l'énergie suite à la forte correction du pétrole. Et les cinq meilleurs performeurs en termes de performance au sein du S&P 500 sont Palantir Technologies, GE, Vernova, Netflix, CrowdStrike et ServiceNow.

Une semaine sous le signe de la Fed et des résultats d’entreprise


La Fed, l'inflation sont les éléments qui seront suivis de près. Le S&P 500 à vendredi dernier avait signé 9 séances consécutives de hausse, sa plus longue série depuis 2004. Cette semaine, les investisseurs ont porté une attention particulière à la réunion de la Fed qui se déroule mardi et mercredi. Les taux sont attendus inchangés dans la fourchette 4,25-4,50, mais toute l'attention sera portée sur la conférence de presse de Jerome Powell mercredi soir. Donc la Fed doit composer avec une croissance américaine et un marché de l'emploi qui est toujours solide, et une inflation qui est plutôt résiliente avec une pression toujours plus forte de l'administration Trump pour faire baisser les taux. Donc Jérôme Powell devra expliquer si la patience reste de mise ou si la prochaine hausse des taux redevient une option en cas de nouvelles tensions inflationnistes. Les autres éléments macro à suivre cette semaine seront le Survey of Consumer Expectations de la FED de New York, avec un œil sur les anticipations d'inflation à un an. En termes de micro, on a environ 90 publications cette semaine, dont les principales publications sont AMD mardi, Uber et Disney mercredi, ConocoPhillips, Shopify jeudi et puis Enbridge, secteur de l'énergie, vendredi.

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