"Marchés US : résultats, PIB, emploi et inflation au cœur des attentes" Éric Lafrenière, Sunny AM

Les indicateurs à suivre cette semaine

Cette semaine un point sur les indicateurs et les résultats qui sont à suivre et ceux qui sont tombés fin de semaine dernière.

Près d'un tiers des entreprises du S&P 500 devraient publier leurs résultats cette semaine, ainsi qu'un nombre important d'indicateurs macro-économiques qui pourraient influencer les prochaines décisions de la Fed.
Côté macro, mardi, trois publications importantes. On a l'indice Case-Shiller des prix immobiliers pour février qui est attendu en hausse de 4 % sur un an, un chiffre stable par rapport à janvier. On a le rapport JOLTS sur les offres d'emploi qui devrait afficher 7,5 millions de postes ouverts en mars en léger repli. Et pour finir, la confiance des consommateurs mesurée par le Conference Board qui est attendue en baisse à 87,3 contre 92,9 en mars.
Mercredi est également une journée relativement dense avec le PIB du premier trimestre qui est attendu en faible progression de l'ordre de 0,4 % annualisé contre 2,4 % au quatrième trimestre. On aura également le suivi de l'indice PCE, qui est la mesure favorite de l'inflation de la Fed, attendu en hausse de 2,2 % sur un an, avec un CORE attendu à 2,6 %. Et pour finir, l'indice PMI de Chicago qui pourrait reculer à 46, ce qui signale une contraction de l'activité industrielle dans cet État.
Et pour finir, vendredi, les rapports de l'emploi pour avril sont prévus avec 133 000 créations de postes et un taux de chômage de l'ordre de 4,2 %.
Côté entreprises, le marché va focaliser sur les poids lourds. Quatre membres des "7 Magnifiques" vont publier. Mercredi, Meta va publier, ce qui nous donnera une indication sur le marché de la publicité en ligne. Microsoft nous donnera des indications sur l'évolution de la demande du cloud. Jeudi, Amazon publiera également, avec un focus sur la dynamique d'AWS, la partie Cloud d'Amazon, et sur la consommation américaine. Et pour finir, on aura Apple, où l'on pourra peut-être avoir plus de visibilité sur les perspectives en Chine et les chaînes de fabrication.

Fonds Warren Buffett, préserver la liquidité et limiter l'exposition aux risques

Cette semaine, vous avez aussi voulu relever un chiffre, c'est 5 %, la part du Trésor US que détient Berkshire Hathaway. Qu'est-ce que ça veut dire pour le fonds de Warren Buffett ?

À travers Berkshire, Buffett détient aujourd'hui environ 301 milliards de dollars en obligations d'État américaines, ce qui représente environ 4,9 % du total en circulation. C'est une allocation impressionnante qui confirme sa volonté de préserver la liquidité et de limiter l'exposition au risque. Le détail du communiqué montre que 14,4 milliards sont investis dans des obligations à court terme et un peu plus de 2,87 milliards dans des bons du Trésor. À titre de comparaison, le marché total des obligations américaines est valorisé à environ 6 150 milliards de dollars, ce qui signifie que Berkshire contrôle près d'un dollar sur vingt.
Deux raisons principales semblent motiver cette stratégie : des rendements compétitifs sur le marché monétaire avec les T-bills offrant actuellement un rendement autour de 4,4 %, et un manque d'opportunités d'acquisition attractives en raison de valorisations encore élevées et d'une forte concurrence.

Pour finir, on va parler des 100 jours de Donald Trump qui arrivent à leur terme.

Que faut-il retenir de ces 100 premiers jours d'un point de vue économique ?

Si on se repenche un peu sur les 100 derniers jours, on a eu le déclenchement d'une guerre commerciale majeure le 2 avril, le jour baptisé Liberation Day, entraînant une forte volatilité des marchés financiers. Le 9 avril, une suspension temporaire de certains tarifs pendant 90 jours après une intervention du secrétaire au Trésor et du secrétaire au Commerce.
Concernant l'économie intérieure, la confiance des consommateurs est tombée à son plus bas niveau depuis trois ans. L'inflation est attendue en hausse, notamment en raison des perturbations dans les chaînes d'approvisionnement. Plusieurs entreprises grandes et petites ont commencé à réduire leurs effectifs ou à fermer des unités de production.
Sur le plan institutionnel, Trump a mis en œuvre une réduction massive de l'administration fédérale.
En résumé, ces 100 premiers jours ont été marqués par une restructuration rapide des politiques commerciales, des tensions économiques accrues et une réorganisation de la gouvernance fédérale aux États-Unis avec des impacts majeurs sur les marchés financiers et sur le climat économique.