Canada, Fed : 2025 commence avec des démissions ! Eric Lafrenière, Sunny AM
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Pour ce premier podcast de l'année, on va commencer avec les éléments à attendre de cette semaine.
Encore une fois, on aura une semaine écourtée cette semaine puisque les marchés seront fermés jeudi en raison d'une journée de deuil national en hommage à l'ancien président Jimmy Carter qui est décédé en fin d'année dernière. Le point d'ordre de cette semaine sera vraiment le rapport sur l'emploi de décembre qui doit être publié ce vendredi, qui nous donnera peut-être quelques éléments sur la santé du marché du travail en fin d'année 2024.
Les autres dates clés seront l'indice PMI des services et de l'ISM qui devrait être publié aujourd'hui.
Et surtout, pour une fois, les minutes de la Fed pourraient avoir un intérêt particulier, puisque lors de la dernière réunion, on le rappelle, la Fed avait baissé ses objectifs de baisse de taux pour 2025 de 4 à 2. Dans le discours qui avait suivi, M. Powell avait indiqué que certains membres avaient pris en compte les possibles impacts des politiques de Trump, d'autres pas, donc peut-être que ces minutes nous donneront un petit peu plus de visibilité sur ce qui s'est passé.
Il faut aussi noter cette semaine le début de la période des résultats des entreprises avec des boîtes comme Constellation Brands, Delta Air Lines, Walgreens Boots Alliance et Jefferies, notamment, qui pourraient nous donner un petit peu de visibilité sur la partie M&A. Mais la véritable saison des résultats, elle commencera le 15 janvier avec les premières publications des grandes banques.
Enfin, ce vendredi, la Cour suprême entendra les arguments dans l'affaire très attendue concernant une éventuelle interdiction de TikTok. Cela sera aussi un élément suivi en fonction des répercussions que ça pourrait avoir en termes de réglementation sur les réseaux sociaux et la tech.
Vous parliez de la Fed qui a vu la démission de Michael Barr, qui était le vice-président en charge de la supervision bancaire.
Quelles conséquences peut avoir la démission de Michael Barr et quelles sont les raisons de cette démission ?
Il a annoncé sa démission hier, qui sera effective au plus tard le 28 février. Cette décision vise à éviter une confrontation directe avec le président élu Donald Trump. Dans un communiqué, Michael Barr a expliqué que rester à ce poste risquerait de détourner la mission essentielle de la régulation financière de la Fed. Il continuera à siéger en tant que gouverneur de la Fed. Il faut se rappeler qu'il avait été nommé par Joe Biden et qu'il avait travaillé pour renforcer les règles bancaires en conformité avec les normes internationales de Bâle III. Pendant son mandat, il s'est heurté à pas mal d'oppositions, notamment en interne et en particulier de Michelle Bowman, un gouverneur nommé par Donald Trump et qui rejette cette régulation accrue.
Avec ce départ, Trump pourrait nommer un successeur plus aligné sur ses priorités. Michelle Bowman fait partie de ces candidates, ce qui pourrait permettre à M. Trump de recentrer un peu sa politique et sa vision du fonctionnement de la Fed.
Une résolution de l'impasse politique au Canada ?
On va enchaîner avec les démissions, puisqu'on va parler de celle de Justin Trudeau, qui était à la tête du gouvernement canadien depuis neuf ans maintenant. Est-ce que ça peut résoudre l'impasse politique qu'il y avait au Canada ?
Oui, il y avait des mois de spéculation autour du sort de M. Trudeau. Hier, il a confirmé qu'il quitterait son poste de Premier ministre une fois un nouveau chef du Parti libéral désigné. La situation de M. Trudeau devenait insoutenable depuis la démission surprise de Mme Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances, le 16 décembre, juste avant la présentation de la mise à jour de son budget, ce qui avait causé une instabilité, notamment au niveau de la devise canadienne. Trudeau va laisser derrière lui un climat d'incertitude économique qui pourrait freiner les investissements étrangers et retarder la reprise économique.
Le côté positif, c'est qu'aujourd'hui, le Parti conservateur canadien semble bien positionné pour reprendre les commandes du pays. Les politiques du Parti conservateur pourraient améliorer les relations avec les États-Unis grâce à des politiques alignées sur celles des Républicains, comme les réductions d'impôts et la baisse de la réglementation. Une élection au printemps semble probable, et si les conservateurs remportent une majorité, cela pourrait aller dans le sens d'une politique d'équilibre des finances publiques, de baisse des impôts et de relance économique.
On va finir avec le CES, le plus gros salon orienté autour de la tech, et NVIDIA qui a fait quelques annonces à cette occasion.
NVIDIA s'est exprimé cette nuit. Ils ont dévoilé une nouvelle puce GeForce RTX 50 série pour ordinateurs de bureau et portables qui intègre l'architecture Blackwell, la même utilisée dans leurs processeurs d'IA haut de gamme. Ces puces sont destinées aux gamers et seront disponibles dans des ordinateurs allant de 550 à 2000 dollars. Les premiers laptops équipés devraient arriver en mars. Cette puce devrait permettre des capacités améliorées pour le gaming, des synergies entre l'IA et le gaming. Même si le chiffre d'affaires de la partie gaming représente moins de 10 % de l'activité de Nvidia, c'est une croissance annuelle de 15 %. Nvidia confirme qu'ils vont continuer à investir dans ce secteur et essayer d'associer cette partie gaming et IA.
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