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Analyses de marchés

Debrief Club Patrimoine : décryptage des marchés financiers par Russell Investments

11
Apr
2024
Club Patrimoine a suivi le webinaire de Russell Investments France consacré au décryptage des marchés financiers en ce début de 2e trimestre 2024.

Par Vincent Touraine

Club Patrimoine a suivi le webinaire de Russell Investments France consacré au décryptage des marchés financiers en ce début de 2e trimestre 2024.

Une présentation assurée par Riccardo Strucchi, country manager France, et Benjamin Madar, analyste-gérant de portefeuilles multi-actifs.

Alors que les grands marchés d’actions viennent de connaître un début d’année “phénoménal”, avec des indices gagnant 10 %, voire davantage, au 1er trimestre, que penser du changement de ton observé en mars, faut-il y voir une simple respiration ou une pause plus durable ?

Premier constat de Russell Investments, l’investissement en actifs risqués a été bien récompensé sur les marchés. Sur chacun des deux derniers trimestres, le S&P 500 a gagné plus de 10 %, une première en 10 ans.

Ceci dit, le mois de mars a vu une déconcentration de la hausse, jusqu’ici portée par les “Magnifcient 7” de la tech américaine. Aujourd’hui, on assiste à une forme de redistribution des cartes : le style value rattrape la croissance, et les plus petites valeurs prennent leur revanche sur les large caps.

Parallèlement, les marchés continuent d’être drivés par la macroéconomie, qui surprend favorablement. Dans le cas des États-Unis, les PMI sont en mode expansion, et le marché du travail reste résilient. Dans le même temps, l’inflation revient dans son lit, et converge vers l’objectif des 2 % des banques centrales, attendues sur leurs baisses de taux. Au global, le scénario d’un “soft landing” de l’économie s’installe et vient soutenir les marchés d’actions.

Faut-il s’inquiéter de la remontée des matières premières et en particulier du pétrole ? Chez Russell France, on estime que ce retour du baril au niveau des 90 dollars est surtout lié à la géopolitique. D’une façon générale, les goulots d’étranglement constatés en sortie de Covid appartiennent au passé, l’inflation comme les matières premières vont continuer de se normaliser.

Les actions sont-elles trop chères après leur envolée de ces derniers mois ? Non, aux yeux de Benjamin Madar, qui pointe des niveaux proches des moyennes historiques, elles sont mêmes attractives dans certains cas. Aujourd’hui, les investisseurs s’intéressent aux valeurs qui n’ont pas participé au rallye de la fin 2023. Comme les craintes sur le cycle économique se dissipent, l’intérêt pour les grandes technologiques retombe, elles qui étaient vues jusqu’ici comme des havres de paix.

Quelles conséquences de tout cela sur les allocations d’actifs de Russell Investments ? Le positionnement reste modérément “Risk-on” pour un portefeuille diversifié, exposé à 53 % aux actions, et au profil de risque équilibré. La préférence des gérants de la maison va à la zone US, même s’ils prennent leurs profits sur les grandes technos du Nasdaq, pour se redéployer sur des actions plus value, de taille plus modeste, et participer à la rotation en cours.

Pour ce qui est de la poche taux, les équipes de Russell se veulent là aussi actives, compte tenu de l’incertitude qui règne sur le timing et l’ampleur des baisses de taux des banques centrales. Le stress observé dernièrement sur le 10 ans américain notamment, est vu comme une opportunité pour renforcer la duration des portefeuilles, en se ré-exposant à des niveaux de rendements attractifs de l’ordre de 4,15 à 4,30 %.

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