Inde, US, France : les déficits de se valent pas (Carmignac)
La gestion des déficits : une approche comparative
Les enjeux de déficits concentrent beaucoup d’attention, à juste titre. Leur creusement révèle généralement de déséquilibres importants ou d’un avenir incertain s’accompagnant le plus souvent d’une volatilité marquée sur les marchés des taux d’intérêt et des changes.
Mais, tous les déficits ne se valent pas. Penchons-nous sur le cas de trois pays situés sur trois continents distincts : l’Inde, les États-Unis et la France. Les déficits y sont d’ampleurs comparables, mais leurs natures sont très différentes.
Le lien entre le déficit budgétaire et l’évolution de la dette publique varie en fonction du niveau de déficit à partir duquel le ratio dette/PIB se détériore, mais aussi des marges de manœuvre dont dispose chaque État pour en infléchir la trajectoire.
Commençons par examiner la latitude dont dispose un gouvernement pour – au besoin - élargir son déficit. Pour les trois pays considérés, dont le ratio dette sur PIB est relativement proche (autour de 100%), le niveau de déficit tolérable (soit : « le niveau de déficit qui ne dégrade pas le ratio d'endettement ») est fonction du taux de croissance du PIB nominal.
Optimisation budgétaire pour une croissance soutenable
Avec une croissance potentielle forte, le dénominateur (la taille de l’économie) progresse à un rythme plus important que le numérateur (le montant et le service de la dette).
Influence des politiques fiscales sur les déficits
POUR INFLÉCHIR LA TRAJECTOIRE DU DÉFICIT, UN ÉTAT PEUT RECOURIR À PLUSIEURS LEVIERS : ACCROÎTRE SES RECETTES, RÉDUIRE SES DÉPENSES, OU FAIRE LES DEUX À LA FOIS
Examinons en premier lieu les facteurs qui contribuent positivement à l’équilibre budgétaire. Les recettes fiscales des États constituent un déterminant clé, au moyen de leurs capacités à lever de l’impôt.
Si nous considérons maintenant la marge de réduction des dépenses dont dispose un État. Deux des postes de dépenses les plus importants, et potentiellement appelés à croître davantage, des gouvernements susmentionnés concernent les transferts sociaux et la charge d’intérêts.
En conclusion, comme l’a déclaré une ministre indienne, « un pays a besoin de discipline budgétaire pour bâtir une économie forte et socialement juste ».
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