Retraite : inquiétude des actifs mais mobilisation des jeunes pour l’anticiper

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Une inquiétude marquée à la veille de nouvelles mobilisations

Alors qu’une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites est prévue le 5 juin, une étude menée par l’IFOP pour l’ASAC-FAPES dresse un état des lieux préoccupant. Dans un contexte incertain, près d’un actif sur deux exprime une perception négative de sa future retraite. L’inquiétude est nourrie par les instabilités politiques, économiques et sociales, accentuant un climat de défiance.

Près d’un actif sur deux redoute sa situation future

Selon l’Observatoire des solidarités intergénérationnelles, 49 % des actifs interrogés déclarent envisager leur retraite de manière négative, dont 10 % avec un pessimisme très marqué. À l’inverse, seuls 8 % se projettent de façon très positive. Ce contraste souligne une fracture importante dans la perception de cette étape de vie.

Une peur de la baisse du niveau de vie au cœur des préoccupations

La principale source d’inquiétude réside dans la crainte d’une diminution du niveau de vie. Elle est citée par 71 % des répondants pessimistes, et constitue pour 37 % d’entre eux la première cause de leur appréhension. Les réformes à répétition du système de retraite viennent renforcer ce sentiment d’instabilité, identifiées comme facteur de crainte par 49 % des personnes concernées.

Des représentations négatives qui nourrissent le pessimisme

Outre les enjeux financiers, les représentations associées à la retraite influencent fortement les perceptions. Isolement, maladie ou perte de sens sont évoqués par 41 % des actifs pessimistes, et constituent un facteur principal d’inquiétude pour 18 % d’entre eux. Ces éléments contribuent à ancrer une image sombre de la retraite.

Le rôle structurant du cercle familial dans l’anticipation

Les résultats varient sensiblement en fonction du cadre de vie. Les personnes en couple sont 54 % à se montrer optimistes quant à leur avenir à la retraite, contre 44 % chez les célibataires. La tendance est encore plus marquée chez les parents de deux enfants ou plus (64 %) et chez les grands-parents (67 %), suggérant un effet protecteur du soutien familial

Les jeunes actifs plus lucides et mieux préparés

Malgré leurs inquiétudes, les moins de 35 ans affichent un regard plus positif : 53 % d’entre eux anticipent leur retraite de manière favorable. Moins résignés que leurs aînés, ils apparaissent plus sensibles à l’enjeu de l’anticipation financière, conscients des fragilités du système de répartition.

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Une dynamique d’équipement en faveur d’une préparation individuelle

Cette prise de conscience se traduit dans les chiffres : 20 % des jeunes actifs détiennent déjà un Plan d’Épargne Retraite (PER) et 43 % une assurance vie. Si ces taux restent inférieurs à la moyenne nationale, ils illustrent une volonté croissante de se constituer une épargne dédiée, dès l’entrée dans la vie active.

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L’appel de l’ASAC-FAPES à préparer sa retraite dès aujourd’hui

À travers cette étude, l’ASAC-FAPES rappelle l’importance d’anticiper sa retraite pour maintenir son pouvoir d’achat. Sa Directrice Générale, Nathalie Lejeune, souligne que de nombreux retraités regrettent aujourd’hui de ne pas s’être mieux préparés. Face aux limites croissantes du régime par répartition, elle plaide pour une démarche individuelle structurée, à travers des solutions comme l’assurance vie et le PER, adaptées aux différents profils d’épargnants.

Ces préoccupations ne sont pas nouvelles. Dès 2023, une étude conjointe d’AG2R La Mondiale, d’Amphitéa et du Cercle de l’Épargne2 faisait déjà état d’un niveau élevé d’inquiétude : 65 % des Français redoutaient alors une baisse de leur niveau de vie à la retraite. La moitié des non-retraités (51 %) affirmaient épargner à cette fin, tandis que 48 % envisageaient de liquider leurs droits dès l’obtention du taux plein. L’écart entre souhait et réalisme ressortait également : si 80 % des sondés exprimaient le désir de partir à la retraite à 62 ans ou avant, 67 % estimaient qu’ils ne le pourraient qu’à partir de cet âge.

Cette même enquête révélait aussi un effort d’épargne déjà perceptible face à la hausse des prix : 22 % des Français déclaraient l’avoir augmenté, tandis que 65 % réduisaient leurs dépenses. Les placements jugés les plus efficaces contre l’inflation étaient alors le Livret A (65 %), l’immobilier locatif (60 %) et l’assurance vie (56 %), des choix qui résonnent avec les stratégies observées en 2025 chez les jeunes actifs.

Sources : 1. ASAC FAPES, 2. Cercle de l’Épargne

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