« MacroSphere Global Fund, une brique alternative cœur de portefeuille » Philippine Watteaux et Victoria Bley (Gay-Lussac Gestion)

Lancé récemment par Gay-Lussac Gestion, MacroSphere Global Fund, fonds axé sur les taux et les devises, propose une approche différenciante et complémentaire des fonds actions ou obligataires traditionnels. Philippine Watteaux, Co-Gérante de MacroSphere Global Fund chez Gay-Lussac Gestion, et Victoria Bley, Responsable Relations Investisseurs de Gay-Lussac Gestion, nous en disent plus sur les convictions macroéconomiques qui sous-tendent leurs choix d’allocation.
MacroSphere Global Fund, né d’une expertise sur les taux souverains et les devises
Victoria Bley : L'idée du fonds, c'est Philippine Watteaux, présente avec nous, et Loïc Cadiou qui nous ont rejoints l'année dernière, en début d'année, pour lancer un fonds avec une stratégie qu’ils avaient l'habitude de traiter, à savoir les taux souverains et les devises. L'objectif du fonds est de surperformer, quelles que soient les configurations de marché, en gardant une volatilité cible comprise entre 10 % et 15 %. En termes d'actualité, en YTD, aujourd'hui, le fonds présente une performance à 2 chiffres, qui est très décorrélée des marchés que nous voyons actuellement, et toujours dans ce budget de volatilité respecté.
Une conviction macroéconomique : la fin de l’exceptionnalisme américain
Philippine Watteaux : Sur la macroéconomie, notre scénario central sur MacroSphere, c’est la fin de l'exceptionnalisme américain et une récession aux États-Unis d'ici la fin de l'année. Sur nos classes d'actifs, ce scénario macro, finalement, se traduit par, d'une part, des positions vendeuses de dollars contre les devises qui ont exporté beaucoup de capitaux vers les États-Unis pour bénéficier... Le mouvement est fort là. Oui, le mouvement a été assez fort, mais finalement, c'est aussi le reflet de ce qui s'est passé en fin d'année. En fin d'année, l'élection de Donald Trump a poussé à donner un dernier élan à ce thème de l'exceptionnalisme américain. Donc, nous avons une première phase où nous avons enlevé le positionnement de fin d'année, jusqu'au mois de janvier, je dirais. Et là, nous avons une deuxième phase qui, pour nous, est vraiment une phase plus de fond, avec la fin d'un grand thème. Et pour le coup, cela laisse peut-être place à un plus gros changement, et nous pourrions avoir un changement de tendance. Et donc, ce changement de tendance concernerait plutôt les actifs qui ont beaucoup bénéficié de l’exceptionnalisme américain. Donc, pour nous, c'est le dollar face à l'euro et au yen, mais aussi sur les obligations. Nous allons favoriser les obligations plutôt courtes, jusqu'à 5 ans, voire 10 ans, et particulièrement aux États-Unis et sur les obligations assez corrélées aux obligations américaines.
Un fonds conçu pour performer quel que soit le moment du cycle
PW : Il n'y a pas de bon ou de mauvais moment pour investir dans notre fonds, puisque notre but est vraiment de performer, comme l'a dit Victoria, quel que soit l'environnement de marché. En revanche, comme je le disais juste avant, le mouvement que nous avons depuis quelques mois est un mouvement de rapatriement des flux. Quand nous avons ce type de mouvement, nous mettons en place une dynamique, et ce sont des dynamiques qui peuvent vraiment aller beaucoup plus loin que ce que nous pensons. Et donc, un peu par provocation, nous disions avec Victoria et quelques investisseurs que, finalement, quand nous avons ces flux de rapatriement ou ces gros mouvements de capitaux, cela peut donner lieu à de forts mouvements. En plus, nous partons d'un point avec un dollar qui était très survalorisé depuis le début de l'année. Et sur notre autre classe d'actifs, donc les obligations, nous avons depuis quelques semaines des flux assez techniques de ventes d'obligations liées, je dirais, à des stop-loss, donc des ventes forcées, et aussi des craintes liées à l'inflation potentiellement générée par les tarifs de Donald Trump. Pour nous, c'est un effet assez transitoire, et cela donne finalement un dernier point d'entrée sur les obligations. Si notre scénario de récession se matérialise d'ici la fin de l'année, les obligations offriront une vraie protection dans un portefeuille global.
Une période propice au repositionnement sur les obligations
PW : Alors, en tout cas, nous, sur les obligations, oui. C’est un peu notre message depuis quelques semaines. Nous, typiquement, dans le fonds, sur le mois d’avril, nous performons énormément sur le change, parce que le dollar a souffert et parce que nous avons ces flux de rapatriement qui se mettent en place. Mais à la fin, la stagflation, donc la non-croissance avec de l'inflation, pour nous, est transitoire. C'est la dernière phase avant la récession. Et donc, acheter des obligations dans ce contexte-là, c’est plutôt une bonne protection et un bon moment.
Une brique alternative entre actions et obligations dans les portefeuilles
VB : Nous pensons que MacroSphere a une réelle place dans les allocations en cœur de portefeuille. Nous pensons qu'il vient vraiment offrir une belle complémentarité entre les fonds actions et les fonds obligataires, donc vraiment dans une brique alternative. Nous pensons que c’est une bonne idée de mettre du MacroSphere Global Fund.
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