Les marchés actions retrouvent leur niveau de mi-juillet (Ofi Invest AM)
La semaine a été marquée par une hausse des taux 10 ans américains d’une dizaine de points de base, au-dessus de 3,90%, entrainant dans leur sillage les taux européens, avec un Bund allemand dont le taux a testé les 2,30% en fin de semaine. Les statistiques macroéconomiques ont en effet une nouvelle fois démenti la thèse selon laquelle l’économie américaine serait au bord d’une récession.
Dans ce contexte macroéconomique porteur, les indices actions affichent une troisième semaine consécutive de hausse des deux côtés de l’Atlantique et retrouvent peu ou prou leur niveau de mi-juillet.
Une économie américaine solide
Aux Etats-Unis, les données publiées sur la semaine confirment le diagnostic d’une économie américaine solide. La croissance économique du deuxième trimestre a été révisée à la hausse (à 3,0% en annualisé), en lien notamment avec une révision à la hausse de la consommation des ménages. Les données mensuelles de consommation des ménages du mois de juillet montrent que cette dynamique favorable continue au début du troisième trimestre : en juillet, la consommation totale a une nouvelle fois augmenté plus rapidement que le revenu total des Américains, autrement dit le taux d’épargne diminue de nouveau et repasse en dessous des 3%, à 2,9% du revenu disponible. Par ailleurs comme attendu, le déflateur sous-jacent de la consommation des ménages, l’indicateur d’inflation de référence de la Réserve fédérale, américaine évolue de 0,2% sur le mois de juillet (et 2,6% sur un an), c’est-à-dire à un rythme compatible
avec le retour de l’inflation à sa cible de 2% courant 2025.
En zone euro, un dynamisme hétérogène
En zone Euro, les enquêtes de conjoncture harmonisées de la Commission européenne du mois d’août confirment le diagnostic des PMI2 : le dynamisme économique de la zone est toujours très hétérogène entre industrie et services, et entre pays – avec l’Espagne très dynamique, l’Allemagne en stagnation, et entre les deux la France et l’Italie. Enfin, les intentions d’épargne des ménages sont toujours proches de leur plus haut depuis 30 ans, ce qui est cohérent avec une consommation poussive qui évolue depuis le début de l’année moins que ne laissait espérer le rattrapage progressif des salaires sur l’inflation.
Inflation zone euro en forte baisse
L’inflation en zone Euro baisse fortement à 2,2% sur un an en août (après 2,6% en juillet) grâce à des effets de base favorables sur l’énergie. L’inflation sous-jacente diminue très légèrement à 2,8% sur un an (après 2,9% en juillet) grâce à la poursuite de la désinflation sur les biens manufacturés, qui semble proche de son point bas. L’inflation des services repart à la hausse au-delà de 4% sur un an, tirée notamment par l’effet prix des Jeux Olympiques en France. Mais, au-delà de cet élément temporaire, l'inflation des services demeure persistante hors de France : elle ne baisse par exemple toujours pas
depuis de nombreux mois ni en Allemagne ni en Italie, ce que ne manqueront pas de relever les « faucons » de la BCE pour justifier des baisses de taux espacées après la réunion de politique monétaire de septembre.
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