« Notre modèle de risque répond aux besoins de repères sur les marchés » Léonard Cohen, Ginjer AM

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« Notre modèle de risque répond aux besoins de repères sur les marchés » Léonard Cohen, Ginjer AM

Léonard Cohen, Président de Ginjer AM, revient sur la méthode d’approche du risque de la société et son intérêt dans les chocs de marchés des dernières années. Il revient également sur les performances de Ginjer Actifs 360, son fonds historique, ainsi que sur Ginjer Detox, le second fonds de la société centré sur les actions européennes.

Quel est le positionnement de votre fonds Ginjer Actifs 360 ?

Léonard Cohen : Il est toujours bien positionné. Vous avez tout résumé. Le comportement des investisseurs a changé. Ils ont de moins en moins de repères sur les actifs cotés. Et dans ce cadre-là, il y a une réalité. C'est qu'ils peuvent tous établir un prix, identifier un prix pour demain sur les actifs qu'ils cherchent à acheter. Mais comprendre les risques, c'est devenu de plus en plus difficile. Et dans ce cadre-là, avec Ginjer, ça fait près de 30 ans que je travaille sur ces sujets : essayer de réfléchir et apporter dans ces marchés, qui changent, de nouveaux critères, de nouveaux repères de risques. C'est ce qu'on appelle nos balises, nos analyses. Et dans ce cadre, nous avons introduit cette innovation dans notre processus de gestion. Cela nous a permis d'investir, avant beaucoup d'autres. Sur les actions, à maintenir le cap pendant des années alors que beaucoup voyaient des risques avec les barrières douanières, avec le Brexit, avec la guerre en Ukraine, bien sûr, avec la pandémie. Et beaucoup ont eu du mal à revenir sur les marchés d'actions alors que les marchés avaient beaucoup baissé. Des repères se sont perdus. Et dans ce cadre-là, Ginjer, dans un unique fonds d'allocation d'actifs basé sur les actions larges caps européennes, les obligations européennes, a introduit dans son process cette analyse des risques différenciante. Elle lui a permis de choisir d'investir sur les actions Ça nous a réussi et voilà pourquoi nous continuons.

Vous avez lancé un second fonds Ginjer Detox il y a 3 ans, où en est-il ?

LC : Il va fêter effectivement son anniversaire en juillet 2024. C'est dû au fait que dans le changement des marchés, les investisseurs ont choisi et choisissent de plus en plus, pour 20 000 raisons, d'aller vers la gestion passive. Mais ces flux en masse qui vont vers la gestion passive amènent à ce qu'il y ait des valeurs qui sont oubliées par les investisseurs, parce qu'elles ne font pas partie des gros poids de ces trackers.

Votre fonds s'oppose à la gestion passive ?

LC : Alors la gestion active, ce n'est pas qu'elle s'oppose. Nous sommes là pour avoir des convictions et faire des différences par rapport aux indices. Il nous est reproché tout le temps de sous-performer ces indices. Donc il ne s'agit pas de les suivre. Il s'agit au contraire, non pas de s'opposer à eux, mais dans l'univers large cap, il y a des valeurs qui sont oubliées. Nous ne cherchons pas à être des gourous chez Ginjer et à avoir le modèle ultime qui permet de gagner à tous les coûts. Nous essayons d'apporter toutes ces inéfficiences qui existent à la fois dans l'analyse des risques et dans le comportement du marché et des investisseurs, de trouver ces différences qui peuvent exister par rapport au potentiel et à a réalité des cours que nous voyons tous les jours pour investir. Pour l'instant, ça nous réussit bien dans les deux fonds.

Quelles sont ses caractéristiques et ses performances ?

LC : Nous allons fêter nos trois ans. Nous avons fait de très bonnes années 2022-2023. L'année 2024 nous amène à plus de 11 % au moment où je parle. Je pense que nous serons donc très bien classés sur trois ans, avec cette technique qui analyse plutôt la valorisation des sociétés et les éventuels vents contraires qui peuvent exister et que beaucoup envisagent et que nous ne voyons pas par rapport à notre analyse des risques particulière. C'est pour ça qu'aujourd'hui nous avons encore entre 20 et 30 % de potentiel sur les 29 valeurs que nous avons en portefeuille. Et donc, nous continuons d'investir, à la fois dans l'industrie, dans quelques financières, toujours sur l'Europe. Ce potentiel, il existe, il est certain. Nous venons de réaliser près de 29 % de performance depuis notre création, donc sur les trois dernières années, ce qui est vraiment bien, en investissant que sur l'Europe, donc sans la tech américaine et sans les fameux... Portés par d'autres pays émergeants... C'est pas du tout ce que beaucoup regardent et donc nous sommes contents de ce résultat  et nous continuons de travailler pour ceux qui investissent chez nous.

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