Les obligations corporate haut rendement restent bien orientées (Anaxis AM)
En Europe
L'économie européenne a montré à nouveau des signes encourageants, qui se sont traduits par une hausse de la confiance des entreprises et des consommateurs en juin. La BCE a abaissé son taux de référence de 25 points de base, pour la première fois depuis 2019. Toutefois, la banque centrale n'a pas indiqué que d'autres mesures d’assouplissement suivraient,étant donné la croissance élevée des salaires et le fait que l'inflation devrait rester supérieure à l'objectif visé pendant une bonne partie de l'année 2025. Dans le même temps, la Banque d'Angleterre a maintenu son taux de référence à 5,25%,toujours son plus haut niveau depuis 16 ans. Les incertitudes liées aux élections, tant à l’échelle européenne qu'à l'étranger,pourraient impacter les marchés financiers. Les élections en France et au Royaume-Uni au début du mois de juillet témoignent de la fébrilité européenne, et l'incertitude politique internationale devrait s'intensifier à l'approche de l'élection présidentielle américaine en novembre. Cette inquiétude sur le plan politique en Europe a pesé sur l'euro et favorisé les autres devises refuges.Les marchés obligataires européens ont connu dans l’ensemble un bon mois de juin. Les Bund à 7-10 ans ont terminé le mois à 2,43%, rendement en baisse par rapport au mois dernier. Les incertitudes entourant le paysage politique européen ont entraîné un élargissement des spreads de crédit, mais ont également fait baisser les rendements des obligations souveraines,ce qui a finalement apporté une performance positive sur le marché du crédit dans toutes les classes d'actifs. Le rendement de l’indice corporate européen s’établit en fin de mois à 6,06%.
Aux États-Unis
Aux États-Unis, l'économie a continué de surprendre par sa résilience. Le marché du travail reste solide et la dernière estimation de croissance du PIB pour le 2ème trimestre 2024 est de 3%. Ces chiffres contrastent avec les prévisions de récession formulées il y a quelques trimestres. Bien que l’inflation ait ralenti, les progrès sont modestes. Les chiffres demeurent élevés. La Fed a donc décidé de maintenir ses taux d’intérêt inchangés en juin, tout en reconnaissant la légère amélioration. Le prix du pétrole a monté de +6% sur le mois, effaçant ses pertes du mois de mai, en raison des tensions politiques au Moyen-Orient et de la demande plus soutenue pendant les départs en vacances. Le dollar s’est renforcé (+1%) par rapport au panier des principales devises, notamment à la suite du discours de la Fed, qui a averti qu'il faudrait davantage de signes de désinflation avant de procéder à des réductions de taux.Les marchés obligataires ont connu un mois de juin favorable. Le rendement pour la fourchette 7-10 ans des bons du Trésor a ainsi clôturé le mois à 4,37%, en baisse par rapport à mai. La courbe 2-10 ans reste inversée, bien que l’écart se soit réduit à 35 points de base. Sur les marchés corporate, les obligations à Haut Rendement (+0,94%) ont surperformé les obligations Investment Grade (+0,64%). Le Haut Rendement américain demeure bien orienté, malgré la persistance de l’inflation, le report de l’assouplissement de la Fed et, plus récemment, des données économiques modérées. Les spreadsde crédit sur ce segment de notation ont ainsi terminé le mois quasi-inchangés, toujours à des niveaux proches de leurs plus bas historiques. Les valorisations des titres notés BB restant serrées, le marché a continué à rechercher le rendement et la décote, ce qui s’est traduit par une surperformance des titres moins bien notés. Cette stratégie a été rendue possible par des fondamentaux des entreprises toujours solides. Le rendement de l’indice corporate américain s’établit en fin de mois à 7,52%.
Émergents
Dans les pays émergents, les banques centrales des principales économies d'Amérique latine s’orientent peu à peu vers une politique monétaire moins restrictive, notamment au Brésil, au Chili, au Pérou et au Mexique. Cependant, le maintien de taux élevés dans les économies développées (principalement aux États-Unis) incite ces banques centrales à tempérer leur assouplissement. Conscientes d’un potentiel déséquilibre, celles-ci retardent la normalisation de leur politique monétaire afin de maintenir des taux d'intérêt relativement attractifs et d’éviter des sorties de capitaux et une dépréciation des monnaies locales. Du côté de la Chine, le mois de juin a été marqué par la poursuite du soutien à l’économie par les autorités. Les ventes au détail se sont légèrement améliorées grâce aux dépenses liées aux voyages et aux ventes en ligne mais plusieurs défis persistent, en particulier la fragilité du marché immobilier, la faiblesse de la demande intérieure et les tensions géopolitiques. Le marché de la dette d’entreprise des marchés émergents a connu un mois de juin positif, aidé notamment par la baisse des rendements du Trésor américain. Les segments Investment Grade et Haut Rendement ont affiché des performances similaires. Malgré les incertitudes économiques persistantes, ces marchés font preuve de résilience, du fait de la solidité des fondamentaux des entreprises. Le rendement de l’indice émergent termine le mois à 8,60%.
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