Quels objectifs pour la stratégie de Private Equity environnementale de Pictet AM ? Avec Yann Louin (Pictet AM), Édouard Petitdidier (Allure Finance) et Sébastien Delattre (Ambre Patrimoine)

Quelle stratégie pour l’offre de Private Equity environnementale de Pictet AM ? Quelles sont les caractéristiques de ce nouveau produit ?
Réponse de Yann Louin, Senior Sales Manager chez Pictet Asset Management, aux questions de Sébastien Delattre, Associé Gérant chez Ambre Patrimoine, et Édouard Petitdidier, Associé Fondateur d'Allure Finance.
Que propose Pictet AM au travers de sa solution de Private Equity environnementale ?
Quelles sont les principales caractéristiques de cette nouvelle formule ?
Yann LOUIN : C'est une stratégie de co-investissement en Private Equity sur la thématique environnementale. Pourquoi la thématique environnementale ? Ce n'est pas un simple but marketing. Nous nous sommes rendus compte qu'aux Etats-Unis, parmi les entreprises qui génèrent plus de 100 mios de revenus dans l'Environnement, qui apportent des solutions environnementales, plus de 80 % d'entre elles ne sont pas cotées. Donc, il y a énormément d'opportunités à saisir et nous avons en plus une expertise chez Pictet au travers notamment de notre équipe thématique dans l'univers du coté environnemental puisque nous sommes un des leaders mondiaux en matière de gestion d'encours article 9 au travers de stratégies que vous connaissez bien. Nous avons donc bâti cette stratégie qui devrait investir dans 20 à 25 dossiers maximum. L'objectif est de bâtir une stratégie composée de 500 à 700 mios € d'encours, avec un focus très axé sur l'Environnement donc depuis les technologies habilitantes en passant par les solutions de réduction des gaz à effet de serre, puis par l'économie circulaire. Nous avons différents clusters qui vont permettre d'avoir une approche assez large de ce thème.
Vous précisez que ces investissements se font en co-investissement, alors que vous avez toutes les équipes pour pouvoir le faire.
N'est-ce pas dommage de faire que du co-investissement ?
YL : Non, parce que ça nous permet aussi d'accéder à des dossiers pour lesquels nous n'aurions pas forcément été sollicités. Nous allons investir des dossiers de taille plus importante que ce que nous aurions pu faire. Lorsque nous travaillons avec un co-investisseur, c'est-à-dire que le GPs va prendre entre 80 et 90 % de la participation de l'entreprise et parce qu'il ne souhaite pas ou ne peut pas investir à 100 %, il va faire appel à un co-investisseur. Pictet étant un acteur de renom, ces acteurs aiment s'entourer d'acteurs comme Pictet, la stabilité en tout cas du modèle Pictet, pour investir à leur côté et nous entrons au capital des entreprises pour 10, 15, 20 %. Ça permet d'avoir une diversification dans le portefeuille et c'est beaucoup plus simple de gérer ainsi pour nous. Ça nous permet de travailler avec des acteurs qui ont une renommée mondiale et de sélectionner nos dossiers parmi ces acteurs-là qui nous sollicitent assez régulièrement. Sur les 20-25 dossiers qui vont composer la stratégie, nous allons en étudier entre 150 et 200 et extraire le meilleur de notre analyse.
Qu'est-ce que vous regardez comme dossier ?
YL : Nous avons déjà validé un premier dossier d'investissement, une société qui fait de la prévision de besoins énergétiques pour les centrales déployées. Une grande partie de l'électricité produite aujourd'hui est produite de manière déployée, c'est-à-dire non plus seulement au sein des centrales nucléaires, typiquement en France, qui produisent une grande partie de l'énergie, mais aussi au sein de centrales déployées, qu'elles soient solaires, éoliennes notamment. La grande complexité pour ces business-là, c'est de prédire la consommation future qu'elles soient solaires, éoliennes notamment et donc de prévoir les besoins de consommation et de production. Et donc, cette entreprise travaille partout dans le monde, est en train de se développer à un rythme...
La solution sera-t-elle éligible à l'assurance-vie française ?
Quelle liquidité allez-vous donner ?
YL : La solution ne sera pas éligible à l'assurance-vie française, parce que c'est un fonds de droit luxembourgeois. Donc ce n'est pas un format FCPR. C'est un format ELTIF, accessible aux investisseurs professionnels et avertis, mais qui n'est pas éligible à l'assurance-vie française. En revanche, ce sera éligible à l'assurance-vie luxembourgeoise. En direct, nous avons décidé de travailler avec Private Corner pour déployer, structurer cette proposition d'investissement. Private Corner a créé un feeder sous la forme FIPS disponible à partir de 100 000 € et qui peut être acheté soit au travers des contrats d'assurance-vie, donc les FAS luxembourgeois ou contrats de capi, soit en direct. Une particularité très importante, ce sera un format paid-in, il n'y aura qu'un seul appel de fonds. Ce ne sera pas des appels de fonds successifs, Cela facilitera l'administratif.
Quelle est la durée maximum ?
YL : 10 ans, prorogeable 3 ans, donc entre 10 et 13 ans, 10 ans minimum, 13 ans maximum, sachant que l'idée c'est d'avoir une période souscription d'environ un an, une période d'investissement maximum de 4 ans et des premières distributions à partir de la cinquième année certainement. Et si nous nous en tenons à ce que nous avons fait par le passé, les distributions de la 6e-7e année, en moyenne, permettent d'être break-even, c'est-à-dire que les distributions ont comblé l'investissement initial à partir de la 6e-7e année.
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