"Les small et mid caps sous pression, les biotech en vedette" Stéphane Pasqualetti, Keren Finance

L’incertitude politique pèse sur les petites et moyennes capitalisations
On va commencer par l'incertitude politique en France qui est revenue sur le devant de la scène avec la démission de Sébastien Lecornu en début de semaine. Quelles conséquences pour les small et mid ?
C'est clairement une conséquence négative pour l'ensemble des investissements cotés en France. Les investissements internationaux ont peur et forcément sortent de nos valeurs. Et en premier lieu, les petites valeurs, les petites valeurs qui sont parfois plus illiquides que les large caps, pas toujours, cette tasse d'actifs-là des portefeuilles.
On ne l'avait pas encore trop vu depuis le début de l'année. Sur le PEA-PME, on a des indices comme Oddo nous envoie tous les mois et c'est vrai que cette collecte était plutôt en hausse. On verra sur le mois d'octobre où on en est.
Une année 2025 contrastée pour les small et mid caps
Pour revenir un peu sur l'année des Small et Mid au sens large avant d'attaquer le dernier trimestre, quelles sont les performances ?
So far, les performances étaient plutôt très bonnes, notamment sur l'univers CAC Small, là qui a une composante très importante de biotech. Mais le CAC Small prenait quasiment 50 % en fin de semaine dernière. Même le CAC Medium Small prenait quasiment 15 %. C'est vrai que c'était une très belle année, bien au-delà du CAC 40, ce qui était très positif pour les performances des portefeuilles petites et moyennes.
Les biotech françaises tirent la performance du CAC Small
Quels sont les secteurs qui ont tiré un peu cette performance ?
Sur le CAC Small, c'est vrai que ça a été assez atypique cette année. Le CAC Small a une composante biotech assez importante, secteur où personnellement je ne maîtrise pas les sujets, donc je me tiens à distance de ce secteur-là. Mais c'est vrai que cette composante, ce secteur a profité de l'engouement pour Abivax, une des sociétés phares cette année, qui a pris quasiment 1000 %. Abivax a eu une phase 3 réussie et du coup ça a entraîné une revalorisation de toutes les biotech en France.
On a vu Nanobiotix, plus de 200 %, DBV, plus de 100 %, etc. Et c'est vrai que le CAC Small a largement bénéficié de ce secteur.
On va finir avec Keren Essentiel. Qu'est-ce que ça donne depuis le début de l'année et comment est-ce que vous êtes positionné pour la finir ?
La raison essentielle a très bien marché sur les neuf premiers mois, on était à un peu plus de 20 %, donc c'est plutôt bien. C'est vrai qu'on a une composante de France très importante. Le fonds était encore 100 % investi sur les valeurs françaises il y a encore quelques semaines. Depuis, on a changé le prospectus. On a le droit aujourd'hui d'investir jusqu'à 30 % de valeurs européennes. C'est ce qu'on a commencé à faire depuis deux mois.
Aujourd'hui, on doit avoir une quinzaine de pourcents sur l'Europe. Et malgré tout, je tiens à rassurer les investisseurs. C'est vrai que malgré ce fort poids des valeurs françaises cotées en France, moi j'ai fait le calcul sur Keren Essentiel : donc 80 % de valeurs investies en France, mais seulement 25 % de leur chiffre d'affaires est en France. Le reste est plutôt en Europe, voire à l'international.
Donc on a très, très peur de cette attitude politique ici, parce qu'on se dit bon, les taux montent, les impôts vont sûrement monter, ce qui est très négatif pour les résultats nets de nos sociétés. L'activité devrait tenir parce qu'elle est majoritairement internationale et non pas qu'en France. C'est ce qu'il faut retenir.
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