« Le support en euros reste le socle de notre stratégie » Michaël Jousseaume, Covéa.

MMA Expertise Patrimoine, marque du groupe Covéa, fait partie des assureurs qui ont profité de la remontée des taux pour proposer des rendements boostés. Que peut-on attendre pour les supports en euros dans les prochains mois en cas de baisse des taux des banques centrales ? Réponse avec Michaël Jousseaume, Responsable de l'offre financière à la direction assurance-vie de Covéa.
Le fonds euros revient sur le devant de la scène. Quelle est la position de MMA Expertise Patrimoine ?
Michaël Jousseaume : C'est important de rappeler que nous sommes toujours restés promoteurs du support en euros. Nous ne l'avons jamais décommercialisé. Dans le contexte actuel, avec la remontée des taux, ce n'est pas maintenant que nous allons changer notre fusil d'épaule. Donc le support en euros reste un socle important dans notre démarche. Très récemment, nous avons fait une campagne de taux boostés qui a très bien fonctionné.
Quelle est votre stratégie d'investissement au travers de votre support euros ?
MJ : MMA Expertise Patrimoine est une marque du groupe Covéa, groupe mutualiste, et donc nous restons dans cet univers mutualiste qui apporte une grande importance à la prudence. Cette prudence se retrouve sur toute notre activité, et notamment notre activité d'investissement. Cette activité d'investissement est simple, sans être simpliste, c'est-à-dire qu'une grosse partie de nos investissements de l'actif général Vie, support en euros, qui est investi sur les obligations, à peu près 80 % en valeur de marché, 85 % en valeur nette comptable, avec là une prime à la sécurité, à la prudence. Dans la tendance de hausse des taux d'intérêt, nous avons cherché à profiter de la remontée des taux en réinvestissement, au travers de la collecte évidemment, d'où le taux boosté, mais également au travers des tombées d'échéances sur les portefeuilles obligataires. Pour donner un exemple, en 2023, nous avons réinvesti ces tombées obligataires plutôt à des taux de 3 %, lorsqu'en 2022, on était plutôt aux alentours de 2 %. La stratégie d'investissement, donc, cœur sur les obligations, mais également avec des actions et de l'immobilier. En termes de diversification, à peu près 10 % chacun. Sur le portefeuille actions, nous sommes plutôt orientés zone euro avec une approche assez opportuniste, c'est-à-dire nous réalisons des rachats pour tirer des plus-values surtout dans le contexte d'aujourd'hui. Et sur le portefeuille immobilier, nous sommes investis principalement sur l'immobilier Prime de très bonne qualité avec du résidentiel et du bureau et une diversification sur l'immobilier commercial. Les banques centrales devraient commencer à baisser leur taux directeurs.
Pour autant, est-il toujours aussi intéressant d'aller sur les supports en euros ?
MJ : Tout dépend de quel côté vous vous placez. Côté de l'investisseur, donc du côté de l'actif, il faut attendre ce que va faire la BCE et surtout attendre de voir comment la stratégie va se transmettre au taux long. Je rappelle que les taux longs, c'est pratiquement nos investissements. Après, sur le support en euros, nous avons également des actions et de l'immobilier qui peuvent venir en relais en termes de rendement et de performance. Et puis, nous avons conservé une part importante de provisions pour participation aux bénéfices. C'est les réserves des assureurs. Ce sont des choses que nous pouvons également mobiliser. Donc ça, pour l'investisseur, nous allons être vigilants, encore une fois, et relativement opportunistes. Pour l'épargnant, le support en euros reste un socle très important de l'investissement, un peu imbattable en termes de sécurité et de rendement. Je pense que ça perdura longtemps.
En termes de rendement, que pouvons-nous attendre comme taux dans un contexte où les banques centrales commencent à baisser leur taux ?
C'est une question assez difficile parce que le marché est très large. Je ne sais pas ce que vont faire nos confrères. La situation est peut-être un peu moins claire qu'elle ne l'était l'année dernière. Nous avons déjà l'inflation qui a commencé à baisser, des taux qui ont monté, mais qui sont en train de bouger avec la BCE. Donc ça va vraiment être la stratégie de chacun qui va pouvoir s'activer. Les taux ont déjà beaucoup monté l'année dernière, de plusieurs dizaines de points de base jusqu'à 1 %. C'est très significatif.
Est-ce que ça va se poursuivre ou est-ce que ça va simplement se stabiliser ?
Très difficile à dire. En revanche, les taux de rendement ne vont pas baisser.
Un petit mot de votre gamme d'unités de compte pour terminer. Qu'y a-t-il de nouveau ?
Déjà, notre particularité, c'est que nous ne sommes pas un supermarché d'unités de compte. c'est-à-dire que nous n'avons pas une gamme de 2 000 unités de compte. C'est-à-dire que nous avons légalement nos stratégies de mutualisme qui s'appliquent. Nous sommes très sélectifs dans la sélection des unités de compte. Nous sommes prudents. Mais pour autant, depuis plusieurs années, nous avons fait pas mal de choses. Nous avons sélectionné plutôt un grand nombre d'unités de compte assez différentes, avec des stratégies assez marquées. Nous avons fait beaucoup de fonds datés qui ont très bien collecté. Nous avons renforcé également notre offre de produits structurés. Évidemment, c'est quelque chose que nous continuerons en écoutant nos partenaires, évidemment.
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