Le fonds BCO franchit la barre du milliard d'euros d'épargne gérée (CORUM L'Epargne)
Interview d’Olivier de Parcevaux, spécialiste obligataire du groupe CORUM
Votre fonds historique BCO vient de dépasser la barre du milliard d’euros d’épargne gérée. Pourriez-vous nous en raconter l’histoire ?
BCO est un fonds lancé en mai 2017, mais qui reprend une stratégie qui avait été déployée dans un autre fonds en octobre 2009. Il s’agit donc d’une stratégie longuement éprouvée, mise en œuvre par la même équipe depuis son lancement il y a presque 15 ans, ce qui est suffisamment rare pour être mentionné.
Comme les autres placements obligataires de la gamme CORUM L’Épargne, BCO est principalement composé d’obligations européennes à haut rendement, mais sa caractéristique principale est d’avoir une approche « tout-terrain », en cherchant à amortir les chocs tout en délivrant une performance intéressante.
Concrètement, l’équipe de gestion cherche :
- à limiter les pertes à 30 ou 40 % de la baisse pendant les périodes difficiles : lorsque le marché perd 5 % ou plus ;
- à profiter de 70 à 80 % des gains dans les périodes plus faciles.
L’enchainement des années 2022 et 2023 en offre une bonne illustration. En effet, la performance de BCO (nette de frais de gestion et de souscription) :
- a enregistré une baisse de 4,59 % en 2022, pendant que le marché du haut rendement1 chutait lui de 11,47 % ;
- a gagné 8,63 % en 2023, dans un marché1 alors en hausse de 12,06 %2.
Autre exemple de cette capacité à limiter les baisses : la perte maximum de BCO a été de 8,03 % en 2020 (au moment de la crise du COVID-19), tandis que le marché1 s’écroulait de 20,40 %. Au total, depuis son lancement, le fonds n’a connu qu’une seule année négative : 2022.
En définitive, le fonds BCO affiche un indicateur de risque de catégorie « basse » (2/7) tout en visant des performances convaincantes. Cela lui permet d’être distingué par 5 étoiles au classement MorningstarTM et de séduire une clientèle très diversifiée, incluant des caisses de retraite, des gestionnaires d’actifs, des banques privées ainsi que des conseillers en gestion de patrimoine.
Une des particularités de votre gamme est d’être concentrée sur le marché européen des obligations à haut rendement. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
Tout simplement parce que nous pensons qu’il s’agit du marché le plus attractif dans l’univers des obligations. Le marché du Haut rendement a parfois mauvaise presse : il est régulièrement présenté comme une jungle, voire un « coupe-gorge » pour les épargnants ; mais la réalité est tout autre.
Sur 5 ans, 10 ans et 20 ans, le marché du Haut rendement européen délivre des performances supérieures à celles du marché des obligations traditionnelles, celui des emprunts d’Etat1. Et les écarts sont significatifs. Par rapport aux emprunts d’Etat et en moyenne, les obligations à haut rendement ont ainsi rapporté :
- 5,45 % de plus par an, sur les 5 dernières années ;
- 3,02 % de plus par an, sur les 10 dernières années ;
- 3,31 % de plus par an, sur les 20 dernières années3.
La même chose est vraie pour la catégorie d’obligations dites « Investment Grade » (qui sélectionne les obligations d’entreprise les mieux notées) : sur 5 ans, cette famille d’obligations a ainsi rapporté en moyenne 3,41 % de moins, par an, que celle du marché du Haut Rendement.
Il est, cela dit, indéniable que le marché du Haut rendement européen est plus risqué que celui des emprunts d’Etat ou que son homologue « Investment Grade » : les entreprises y sont moins bien notées et les défaillances plus nombreuses. Cependant, ce risque est bien inférieur à ce que les gens s’imaginent : ainsi, sur le marché du haut rendement européen, la perte annuelle moyenne liée aux défaillances d’entreprise est de l’ordre de 1 % par an depuis 20 ans4. D’autre part, il est la plupart du temps très largement couvert par des rendements plus élevés.
Il faut toutefois préciser que les rendements ne compensent pas toujours la prise de risque. Certaines périodes se sont avérées plus difficiles pour les investisseurs, comme 2008 - 2009 ou, dans une moindre mesure, 2011, 2020 et 2022. C’est pour cette raison qu’il est préférable de confier la gestion à des spécialistes qui sauront, en principe, mieux que les autres passer ces périodes délicates.
L’expérience nous montre cependant que le rebond arrive toujours assez rapidement après une perte. Ce fut le cas toutes les fois que le marché du Haut rendement européen a chuté de plus de 10 % au cours des 20 dernières années : les investisseurs ont pu récupérer leurs pertes sous 22 mois en 2009, 5 mois en 2011, 9 mois en 2020 et 22 mois en 2022.
Les marchés financiers connaissent des turbulences depuis le mois d’août. Qu’en pensez-vous et un investissement dans BCO est-il pertinent dans ce contexte ?
En effet, les marchés financiers ont manifesté une certaine agitation début août, avec la chute spectaculaire de certains indices actions en Asie, aux Etats-Unis et en Europe en raison d’inquiétudes sur le marché de l’emploi aux Etats-Unis. Depuis, ces craintes ont été infirmées par la publication de chiffres d’activité aux Etats-Unis supérieurs aux attentes. Désormais, c’est la large victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines, et ses conséquences probables sur les droits de douane et le déficit public américain, qui agitent le marché des obligations outre-Atlantique, ainsi que les marchés actions en Europe.
Dans ce contexte un peu incertain, il me semble que le marché des obligations européennes à haut rendement, géré dans le cadre d’un fonds flexible comme BCO, offre un bon compromis. Les épargnants peuvent en effet tirer profit d’obligations offrant un niveau de rémunération toujours intéressant (rendement moyen de 5,76%5), tout en bénéficiant d’une gestion active qui a su se montrer efficace dans le passé pour limiter les pertes lors des périodes compliquées. La performance de BCO depuis les turbulences du mois d’août l’illustre : porté par un marché du Haut rendement résilient et par une gestion active des risques, le fonds est en hausse de 1,77% depuis le 31 juillet, malgré ce contexte assez mouvementé.
Les éléments détaillés précédemment représentent l’analyse discrétionnaire de l’équipe obligataire du groupe CORUM sont valables au 11/11/2024. Ils ne constituent pas une promesse des événements futurs ou un conseil en investissement. Les données et chiffres présentés sont issus de Bloomberg.
1 Le marché des obligations européennes à haut rendement est représenté par l’indice HEC0. Le marché des obligations européennes « Investment Grade » est représenté par l’indice ER00. Le marché des obligations d’État est représenté par l’indice EG00.
2 Les performances 2022 sont calculées du 31/12/2021 au 30/12/2022.
Les performances 2023 sont calculées du 30/12/2022 au 29/12/2023.
Source : Bloomberg.
3 Les performances sont calculées, pour les 5 dernières années du 31/08/2019 au 31/08/2024, pour les 10 dernières années du 31/08/2014 au 31/08/2024, pour les 20 dernières années du 31/08/2004 au 31/08/2024. Source : Bloomberg.
4 Source : Etude J.P. Morgan « High Yield Talking points – January 2024 ».
5 Rendement moyen des obligations européennes à haut rendement au 30/09/2024 représenté par l’indice HEC0. Source : Bloomberg. Ce rendement est brut et ne tient pas compte des frais des fonds et éventuels défauts de paiement qui peuvent influencer la performance.
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