"Un dernier ‘shut’, et c’est le dollar qui trinque !" Christian Bito (ESSEC et SLGP)


Un blocage politique sans impact majeur sur l’économie
Une fois de plus, les oppositions au sein du Parlement américain ont entraîné un « shutdown », c'est-à-dire l'arrêt des administrations fédérales non essentielles. Mais nous allons voir pourquoi cela n'a pas freiné les marchés. Rappelons qu'il aurait fallu une majorité à 60 % pour l'éviter et que les Républicains sont tout juste au-dessus de 50 % aux deux chambres. Le dernier shutdown avait duré un mois et remonte à 2018, déjà sous la présidence de Donald Trump. Son impact avait été estimé à environ un manque à gagner d'un peu moins de 0,1 % de croissance, donc assez minime. En 2018, le S&P 500 avait même enregistré une progression de près de 10 % sur la même période, mais elle était surtout liée à la baisse des taux de la Fed. C'est justement la position de cette dernière qui interroge.
Une politique monétaire toujours au centre des attentions
Conséquence indirecte de la fermeture des administrations, le rapport mensuel sur l'emploi sera publié plus tard par le Bureau of Labor Statistics. Les dernières enquêtes, souvent moins précises, de l'ADP pointent néanmoins un marché de l'emploi toujours aussi faible. Malgré une petite hausse à 49,1 de l'ISM manufacturier, il reste sous la barre des 50. Donald Trump espère tirer parti de cet épisode de shutdown. À l'attention des démocrates qui n'ont pas voté la poursuite des dépenses fédérales, il brandit la menace de nouvelles fermetures d'agences fédérales.
Les marchés anticipent la poursuite des baisses de taux de la Fed
Conjugué à la publication de l'ISM des services en recul de 52 en août à 50, les marchés ont retenu que les futurs assouplissements de la Fed devraient se poursuivre afin de pallier ces signaux de ralentissement. Les taux à 10 ans reculent à 4,12 et jouent ainsi positivement pour les principaux marchés d'actions. Même la France débute le mois d'octobre avec un CAC 40 au-dessus des 8 000.
Le pétrole et le dollar parmi les principales victimes du contexte
Enfin, les marchés attendent une nouvelle hausse des quotas de production de l'OPEP+, tirant ainsi le pétrole à la baisse. Le baril de Brent revient sous 65 dollars, vers 64,5. Finalement, la principale victime du shutdown dans la semaine a été le dollar, qui recule à nouveau vers ses plus bas depuis le début de l'année à 1,1742.
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