Épargne en régions : prudence et confiance en retrait sur la retraite

Epargne
baromètre épargne france

Des comportements d’épargne stables malgré un contexte difficile

Le Baromètre 2025 de l’Épargne en France et en régions, réalisé par Ifop pour Altaprofits, montre que :

  • 83 % des Français déclarent placer de l’argent sur leurs produits d’épargne (+3 points par rapport à 2024)
  • 65 % le font au moins une fois tous les six mois, dont 36 % au moins une fois par mois (chiffres stables)
  • 13 % déclarent ne jamais épargner (+8 points), ce qui peut s’inscrire dans un contexte perçu comme plus difficile.

La fréquence mensuelle d’épargne concerne davantage les 35-49 ans (42 %), les hommes de moins de 35 ans (44 %), les cadres (53 %), les professions intermédiaires (51 %), les diplômés du supérieur (43 %) et les foyers disposant d’au moins 1 900 € mensuels par personne (47 %).

Parmi les 96 % de Français ayant au moins un produit d’épargne, 73 % privilégient les produits sans risque, même faiblement rémunérés (+4 points). 16 % utilisent des produits « un peu risqués » (stable), 7 % choisissent des produits responsables quel que soit le rendement (-2 points), et 4 % préfèrent des produits risqués avec un fort rendement espéré (stable).

Les produits les plus utilisés restent les livrets réglementés (75 %, -6 points), suivis des contrats d’assurance vie ou de capitalisation (24 %, -5 points), des PEA (12 %), des PER (12 %) et des SCPI (3 %), chiffres stables par rapport à 2024.

Lire aussi : Les motivations à l'épargne des français

Des écarts persistants entre hommes et femmes dans le rapport au risque

82 % des femmes et 83 % des hommes déclarent épargner. Mais 76 % des femmes choisissent des produits sans risque (stable), contre 69 % des hommes. 16 % des hommes utilisent un PEA, contre 8 % des femmes.

Des différences régionales dans les pratiques d’épargne

Dans les Pays de la Loire, 74 % des habitants déclarent épargner au moins une fois tous les six mois (+9 points).
En Île-de-France, 21 % privilégient des produits « un peu risqués » (+5 points), et 29 % déclarent avoir souscrit une assurance vie ou de capitalisation (+5 points).
En Normandie, 84 % utilisent des produits sans risque (+11 points).

Une confiance en baisse envers le système de retraite par répartition

70 % des actifs ne connaissent pas le montant de leur future retraite, dont 44 % qui l’ignorent totalement (chiffres stables). 72 % anticipent une baisse de leur niveau de vie à la retraite (+3 points), 23 % pensent qu’il restera stable (-3 points), et 5 % qu’il augmentera (stable).

85 % des actifs jugent nécessaire d’épargner par eux-mêmes, dont 43 % « tout à fait ». 28 % estiment que leur retraite viendra exclusivement du système par répartition (-11 points), 47 % envisagent un revenu majoritairement issu de la répartition avec un complément par capitalisation (+7 points), 15 % estiment qu’ils auront moitié pension, moitié placements (+3 points), et 10 % misent d’abord sur leur épargne (stable). Ce dernier cas concerne davantage les artisans, commerçants (21 %) et les 18-24 ans (17 %).

Des femmes plus nombreuses à anticiper une baisse de niveau de vie

26 % des femmes actives déclarent connaître le montant de leur future pension, contre 35 % des hommes (+5 points pour les femmes par rapport à l’an passé). 78 % des femmes de 35 ans et plus anticipent une baisse de leur niveau de vie (+6 points par rapport à la moyenne nationale et +3 points par rapport aux hommes de même âge).

Des variations régionales dans la perception de la retraite

En Bourgogne-Franche-Comté et dans les Hauts-de-France, les actifs anticipent plus souvent une baisse de niveau de vie (+13 et +12 points). En Île-de-France, cette anticipation est moins marquée (-6 points). En Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse, les habitants comptent plus souvent sur la retraite par répartition seule (+9 points).

Le Plan Épargne Retraite mobilise une part croissante des actifs

34 % des actifs déclarent vouloir souscrire un PER, dont 6 % « certainement ». 19 % y ont déjà souscrit (+5 points). En tout, 53 % y ont déjà souscrit ou déclarent vouloir le faire (-2 points).

Parmi les intentionnistes : les moins de 35 ans (49 %), les employés (40 %) et les foyers avec enfants (44 %). Parmi les souscripteurs : les cadres (31 %), les hommes de 35 ans et plus (24 %), les diplômés du supérieur (26 %), les classes moyennes supérieures (29 %, revenus entre 1 900 € et 2 500 €) et les catégories aisées (35 %, revenus > 2 500 €).

Lire aussi : L’épargne retraite devient incontournable dans le patrimoine des Français

Les raisons de non-souscription au PER restent stables

47 % des actifs ne souhaitent pas souscrire à un PER. Les principales raisons sont : d’autres priorités financières (33 %, -3 points), le blocage des fonds (29 %, stable), la fiscalité perçue comme peu avantageuse (25 %, stable), l’idée qu’il est trop tard (23 %, stable – 43 % chez les 50 ans et plus, +20 points). 22 % ne se projettent pas encore (+33 % chez les moins de 35 ans), 16 % préfèrent d’autres produits, 10 % ne comprennent pas le fonctionnement, 7 % font confiance au système par répartition, et 10 % ne donnent aucune raison.

Lire aussi : PER Assurance et fiscalité décès : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme

Les femmes actives sont plus nombreuses à envisager le PER

36 % des femmes actives envisagent de souscrire un PER, contre 31 % des hommes. 18 % y ont déjà souscrit, contre 21 % des hommes.

En Normandie et dans les Hauts-de-France, des freins spécifiques au PER

En Normandie, 18 % des actifs souhaitent souscrire un PER (-16 points), 50 % invoquent d’autres priorités financières (+17 points), et 18 % font confiance au système de retraite par répartition (+11 points).

Dans les Hauts-de-France, le blocage des fonds est mentionné par 44 % (+15 points) et le manque de projection par 38 % (+16 points).

Près de trois Français sur dix prêts à financer la défense nationale

29 % des Français sont prêts à investir dans des fonds ou produits d’épargne dédiés à la défense nationale, dont 5 % « certainement ». Les plus enclins : les hommes (36 %), les 18-24 ans (37 %), les cadres (46 %), les CSP+ (36 %), les diplômés du supérieur (46 %).

35 % le font par devoir citoyen, 22 % par inquiétude liée au contexte international, 21 % pour le rendement espéré, 18 % pour soutenir les PME/ETI du secteur. 4 % ne mentionnent aucune raison.

Des motifs variés pour refuser d’investir dans la défense

71 % des Français ne souhaitent pas investir dans la défense. Les raisons : 24 % pensent que cela relève de l’État, 18 % évoquent les risques financiers, 14 % des raisons éthiques, 12 % une inadéquation aux attentes (durée, montant). Moins d’un sur dix évoque un mauvais rendement, un manque de moyens ou une incompatibilité avec des critères ESG. 3 % évoquent une autre raison, 13 % aucune.

Des femmes moins enclines à investir dans la défense

23 % des femmes sont prêtes à investir dans la défense, contre 36 % des hommes (-13 points). Elles sont davantage motivées par l’inquiétude liée au contexte international (27 %, +9 points) et moins par le rendement espéré (18 %, -5 points). Les autres raisons de refus sont similaires à celles des hommes.

Des écarts régionaux dans l’adhésion à l’investissement défense

En Île-de-France, 37 % des habitants sont favorables à ce type d’investissement (+8 points). En Nouvelle-Aquitaine, ils ne sont que 22 % (-7 points). En Occitanie, 18 % jugent que ces produits ne répondent pas à leurs attentes (+6 points).

Sources : Baromètre Ifop pour Altaprofits, 2025

Lire aussi : Taux d'épargne des ménages en France 1950 à 2024

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