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Analyses de marchés

Eres : une sensation de déjà-vu

13
Feb
2024
Sur les marchés financiers, il est très rare que deux années consécutives se ressemblent. Mais il est aussi très rare que les marchés fassent ce que l’on attend d’eux.

Janvier, 13ème mois de 2023


Sur les marchés financiers, il est très rare que deux années consécutives se ressemblent. Mais il est aussi très rare que les marchés fassent ce que l’on attend d’eux. Ce qui est sûr c’est que les tendances de ce début d’année ressemblent à s’y méprendre à celles de 2023 sur les actions : les marchés européens et américains qui poursuivent leur progression en vers et contre tous (CAC 40 +1,6%*, S&P 500 +1,7%*), avec à la clé des nouveaux plus hauts historiques. Des marchés émergents qui ne cessent de décevoir avec des marchés chinois en chute libre (Hong-Kong -9%*) malgré plusieurs tentatives d’intervention des autorités chinoises et une dernière semaine de janvier marquée par les plus gros flux acheteurs hebdomadaires jamais vu sur les actions émergentes (12 milliards d’USD**). Enfin, les investisseurs sur le segment des petites capitalisations et PME continuent leur sacerdoce, avec des performances négatives comprises entre -1% et -4%* sur le mois, la palme de la pire performance revenant aux petites capitalisations américaines, avec un Russell 2000 en perdition. Le contraste avec des grandes capitalisations américaines inarrêtables n’en est que plus saisissant.

Les marchés obligataires ne savent toujours pas sur quel pied danser


On avait quitté 2023 avec des marchés obligataires euphoriques, dopés par les espoirs de réduction des taux directeurs en 2024, dans un contexte de désinflation de plus en plus prononcée. Mais le décalage entre les attentes du marché, à savoir 1,50%* de baisse des taux directeurs aux Etats-Unis en 2024 et les prévisions de la réserve fédérale américaine, à savoir trois baisses de 0,25% au cours de l’année, pose question alors que l’économie américaine continue de défier les prévisions de ralentissement économique, avec une première estimation faisant ressortir une croissance de 3,3% en rythme annualisé au quatrième trimestre 2023*. On a donc eu droit à un mois très volatil, avec des obligations souveraines qui ont sous-performé les obligations d’entreprises toujours robustes.


Une année qui devrait être riche en rebondissement


Une seule chose est sûre, les investisseurs ne manqueront pas d’éléments à surveiller au cours de l’année : entre l’attente forte d’une concrétisation financière des promesses engendrées par l’avènement de la thématique de l’intelligence artificielle, la faiblesse récurrente des banques régionales américaines, l’instabilité géopolitique au Moyen-Orient, le délicat exercice de stabilisation de la croissance mené par le parti communiste chinois et les nombreuses élections qui auront lieu dans les pays développés, avec en point d’orgue les élections américaines en fin d’année, les raisons sont nombreuses de s’attendre à de la volatilité sur les marchés financiers, qui pourrait offrir des opportunités intéressantes aux investisseurs patients. Les marchés actions mondiaux, dont les valorisations ont rarement été plus élevées au 21ème siècle, sont, en tout cas, sur un étroit chemin de crête.

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