Eres : la rentrée des marchés financiers

Analyses de marchés
Eres : la rentrée des marchés financiers

A l’heure de faire le bilan, si le mois d’août a connu un léger regain de volatilité, les marchés développés ont été relativement épargnés après un creux atteint en milieu de mois. Le CAC 40 finit en repli modéré de 2,4%, en ligne avec l’indice européen Stoxx 600, alors que les marchés américains dans leur ensemble perdent 1,5%. Des reculs très modestes compte tenu des gains enregistrés depuis le début de l’année. Alors que les marchés obligataires ont eux aussi connu des variations limitées, seuls les marchés actions émergents, en baisse de 6,2%, ont finalement connu un mois d’août difficile. L’indice Hang Seng, qui mesure la performance des grandes sociétés chinoises, a même dévissé de plus de 8%.

Le vent du changement

Si ces derniers ont aussi mal réagi, c’est que les investisseurs se montrent de plus en plus impatients face au manque de mesures initiées par les autorités chinoises afin de relancer la croissance de leur économie. Problème :  bien que des annonces occasionnelles pourraient donner un bref coup de fouet aux marchés, les plans massifs de relance par les infrastructures et la construction semblent atteindre leurs limites dans un contexte où les opportunités d’investissements productifs se font rares.

Le basculement vers un modèle centré sur la consommation prendra du temps et il faudra s’habituer dans l’intervalle, non pas à une crise financière, mais à un ralentissement structurel de la croissance chinoise. Et le vent du changement ne s’arrête pas là pour les investisseurs : les détenteurs de bons du trésor américain à long terme sont dans le rouge en 2023 à fin août. Si ces rendements négatifs devaient persister en fin d’année, ce serait la première fois que ces actifs subissent une baisse trois années consécutives depuis la fondation des Etats-Unis il y a 250 ans !

L’inflation persiste, le pétrole rebondit

Si le comportement des marchés obligataires souverains demeure très décevant malgré des taux assez attractifs, cela tient principalement à deux facteurs. Tout d’abord, la persistance d’une inflation élevée, toujours supérieure à 3 et 5% sur un an respectivement aux Etats-Unis et en Zone Euro.

Deuxièmement, le fort rebond du pétrole, dont la plus haute clôture mensuelle depuis octobre 2022 fait grimper les anticipations de hausses des prix à la consommation pour les mois à venir. On comprend mieux l’indécision des banques centrales quant à la marche à suivre pour les prochains mois alors qu’elles sont prises en étau entre une évolution des prix qui peine à se normaliser et une croissance qui montre mois après mois des signes d’essoufflement.

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