"Nippon…ni mauvais, comme en Ecosse !" Christian Bito (ESSEC et SLGP)

Analyses de marchés
Christian Bito
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Un accord commercial USA Japon qui rassure les investisseurs

Les quelques 140 milliards de dollars d'exportation nippone vers les USA, ce sont les chiffres de 2024, supporteront un taux de 15 % et l'automobile, qui représente environ 20 % des exportations, échapperait à une taxe de 25 voire 50 %. L'indice Nikkei est passé en territoire positif à près de 6 % depuis le début de l'année, rejoignant les plus grands indices qui, comme le S&P 500, culminent à leur plus haut historique. Attention néanmoins, le retard durant les premiers mois de 2025 du Japon est lié à la hausse des taux nippons, elle-même conséquence d'une inflation encore à 3,30 %.

Ecouter/lire aussi : L’accord États-Unis–Japon rassure, la BCE positive sur la croissance

Le retour du yen carry trade pourrait relancer la volatilité

Or, l'été dernier, nous avions subi sur les bourses occidentales les effets négatifs du débouclement des opérations de yen carry trade. La hausse des taux japonais, actuellement à 1,60 %, conjuguée à la baisse des rendements obligataires, notamment aux États-Unis, pourrait à nouveau accélérer le rapatriement de capitaux. Le Japon détient la première position étrangère en dette d'État américaine avec plus de 1 000 milliards de dollars. Si les droits de douane, en cours de négociation, se concluent à un niveau moyen de 15 % ou moins, la Fed n'aura plus à attendre trop longtemps pour baisser ses taux directeurs. Mais les marchés considèrent que le taux nippon, comme celui conclu ce week-end avec l'UE en Écosse à 15 %, est positif, car inférieur par exemple au 20 % du Vietnam.

Des résultats d’entreprises solides et des indicateurs en reprise

Comme les premières publications de résultats des grandes entreprises au T2 sont plutôt positives, 85 % des 60 premières publications du S&P 500 sont supérieures aux attentes comme celles de l'Alphabet. Les marchés restent bien orientés, avec le PMI composite américain qui grimpe à 54,6 en juillet contre 52,9 en juin, et celui de la zone euro qui remonte à 51 en juillet contre 50,6 en juin. La BCE peut même s'offrir des vacances si la croissance résiste en zone euro et attendre, en mode pause, comme la Fed, le résultat final de toutes les taxes gagnées.

Mais je vous rassure, nous restons vigilants, pas de vacances pour les bourses et je vous retrouve dans la vidéo de l'été, dès la semaine prochaine, sur Club Patrimoine.

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