PEA : une réforme pour rivaliser avec l’assurance-vie

Un placement boursier encore loin de son potentiel
Le plan d’épargne en actions permet d’investir dans des entreprises européennes tout en offrant, après cinq ans, une exonération d’impôt sur le revenu hors prélèvements sociaux. Pourtant, il reste en retrait par rapport à l’assurance vie. Plus de 7 millions de Français en détiennent un, mais l’essentiel de l’épargne privée demeure concentré sur les contrats d’assurance vie et les placements sécurisés, qui captent près de 60 % de l’encours total.
Des freins qui pèsent sur son attractivité
Le PEA est limité à un seul compte par personne et à un plafond de versements de 150 000 euros. Ses règles successorales, moins avantageuses que celles de l’assurance vie, freinent également les épargnants. Ces contraintes poussent une partie des investisseurs à privilégier des produits moins risqués, malgré des rendements plus faibles.
Une proposition de loi pour libérer le potentiel du PEA
Déposée le 24 juin 2025 par Éric Ciotti et les députés UDR, la réforme propose de supprimer le plafond de versements et d’autoriser la détention de plusieurs PEA. Les déclinaisons actuelles (PEA-PME, PEA Jeunes) seraient fusionnées dans une enveloppe unique. L’objectif est de rendre l’investissement en actions plus accessible et plus lisible, tout en stimulant le financement des entreprises européennes.
Des règles de succession calquées sur l’assurance vie
Le texte prévoit d’accorder au PEA les mêmes abattements fiscaux que l’assurance vie : 152 500 euros par bénéficiaire avant 70 ans, puis une taxation de 20 % jusqu’à 700 000 euros et 31,25 % au-delà. Après 70 ans, un abattement global de 30 500 euros serait appliqué. Le PEA pourrait aussi être exclu de l’actif successoral, avec transfert direct des actifs sur les plans des héritiers ou des bénéficiaires désignés.
Un projet encore à l’étape législative
Cette réforme, encore en début de parcours, devra être examinée et amendée avant un éventuel vote, qui ne pourrait intervenir qu’en 2026 au plus tôt. Son adoption ferait du PEA une alternative fiscale et successorale de premier plan, capable de rivaliser avec l’assurance vie.
Sources : Boursorama, MoneyVox
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