"Le président américain a d’autres ‘chah’ à fouetter !" Christian Bito (ESSEC et SLGP)


Le conflit Israël-Iran devient la priorité pour Donald Trump
Alors que les négociations sur la guerre commerciale sont encore en cours, et que le Big and Beautiful Bill ne passe toujours pas au Congrès, ce sont des éléments clés pour la croissance US et donc mondiale à venir, Donald Trump doit se mobiliser sur le conflit Israël-Iran.
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Des statistiques économiques décevantes en France et aux États-Unis
Pourtant, les nouvelles statistiques de l'économie se sont révélées décevantes. L'INSEE a d'ailleurs à nouveau abaissé ses perspectives pour la France à +0,6 % en 2025. Aux États-Unis, les ventes de détail reculent de –0,9 % au mois de mai. L'indice de la Fed de la Philadelphia pour l'industrie baisse. Seule la publication de l'indice ZEW pour l'industrie allemande ressort en hausse à 47,5 % contre 25,2 % en mai. Cela traduit une partie des anticipations de croissance du secteur de la défense portées par le plan d'investissement de 500 milliards d'euros. Ce qui nous ramène à la préoccupation première des marchés actuellement : le conflit entre Israël et l'Iran.
Le baril de Brent surveillé en cas d'escalade sur le détroit d'Ormuz
Avec la participation américaine, une extension sur le détroit d'Ormuz est évoquée. Le baril de Brent n'est pas encore remonté à 80 dollars, comme durant les premières frappes croisées entre Israël et l'Iran qui remontent à octobre 2024. Les marchés ne sont pas encore entrés en mode panique. Au moins, le délai de "two weeks" de Donald Trump est clarifié depuis ce week-end. Certains l'avaient qualifié de "too weak", c'est-à-dire trop faible.
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Une Fed attentiste malgré un ralentissement confirmé
La réunion de la Fed n'a pas apporté de coup de pouce. Depuis décembre, l'institution ne modifie pas ses taux directeurs, figés à 4,50 %. La Fed attend l'évolution de l'inflation à la suite des droits de douane, bien que le dernier chiffre d'indice PCE soit à 2,1 % et +2,5 % pour sa composante CORE, hors prix de l'énergie et les matières agricoles. Son message permet néanmoins d'être plus optimiste sur le futur calendrier, puisque ses perspectives de croissance US sont revues, elles aussi à la baisse, vers +1,4 % en 2025. Mais pour connaître l'évolution de la situation, il faudrait des yeux de chat perçant, bien sûr.
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