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Analyses de marchés

Banques centrales, "lower for sure" (Edmond de Rothschild AM)

12
Dec
2023
La BCE révise son opinion sur les taux, les conséquences de la baisse du pétrole, le marché des actions est en hausse.

Analyse boursière de Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, indique que les taux d’inflation récents ont influencé son avis. Elle considère que les hausses de taux sont terminées et n’est pas sûre de leur durabilité pour 2024.

Le pétrole a chuté cette semaine, revenant à des niveaux de juillet, en raison du doute croissant sur la crédibilité de l’OPEP+.

Nous maintenons nos investissements dans les actions et préférons la durée, car elle bénéficie du ralentissement de l’inflation et de l’emploi et reste un actif de protection en cas de forte volatilité économique.

Tendances sur les marchés : chute du pétrole et évolution des politiques monétaires

Maintenant que le marché anticipe largement des baisses de taux pour l’année prochaine, les investisseurs scrutent de près l’évolution des indicateurs économiques, notamment sur l’emploi et l’inflation. L’enquête JOLT a confirmé un ralentissement de l’emploi, avec moins de postes ouverts que prévu. Le ratio entre les postes vacants et le nombre de chômeurs a également baissé en octobre, mais n’a pas encore retrouvé ses niveaux pré-pandémiques.

Bien que l’ISM des services ait augmenté par rapport au mois précédent, montrant la résilience de l’économie américaine, la composante « emploi » est stable et inférieure aux attentes.

Dans l'attente des réunions des banques centrales américaine et européenne, les membres de la Fed ne sont plus autorisés à s'exprimer. Ce n'était pas le cas pour les membres de la BCE, et Isabel Schnabel a indiqué que les derniers chiffres d’inflation avaient modifié son avis, considérant que les hausses de taux étaient terminées et que leur durabilité pour 2024 était incertaine. Ses commentaires ont fait baisser les taux européens au cours de la semaine, le taux à 10 ans allemand revenant au niveau de 2,2% qu'on n'avait pas vu depuis mai dernier.

Par contre, M. Ueda, gouverneur de la Banque du Japon, qui est restée très accommodante, a évoqué explicitement la possibilité d’augmenter les taux directeurs, sans calendrier précis. En conséquence, les taux japonais ont augmenté, entraînant aussi la hausse du yen. Cette hausse s'est atténuée après la publication de la deuxième estimation du PIB pour le troisième trimestre, qui a enregistré une baisse de 0,70% pendant le trimestre, pénalisée par une moindre consommation des ménages.

Baisse des prix du pétrole et impact sur l'économie

Le pétrole a chuté cette semaine, revenant à des niveaux de juillet, en raison du doute croissant sur la crédibilité de l’OPEP+. Les ministres russes et saoudiens ont affirmé leur volonté de soutenir les prix, mais l'impact a été limité. Cette baisse des prix du pétrole peut également refléter un ralentissement de l’économie, ce qui se traduirait par une demande moins forte.

Dans ce contexte, nous maintenons nos investissements dans les actions et préférons la durée, car elle bénéficie du ralentissement de l’inflation et de l’emploi et reste un actif de protection en cas de forte volatilité économique. Cependant, nous avons profité des fortes baisses de taux des deux côtés de l’Atlantique depuis fin octobre pour prendre quelques bénéfices sur la durée.

Tendance des marchés européens : hausse générale, secteurs cycliques en avant

Dans la continuité de la semaine précédente, les marchés européens terminent en nette hausse au cours de la semaine. Les marchés semblent convaincus que l’inflation va graduellement revenir sous contrôle, notamment suite à la publication des statistiques sur la dynamique de l’emploi aux Etats-Unis qui témoignent d’un marché qui se détend, conforté également par les propos confiants de la BCE provoquant un recul des taux longs. Isabel Schnabel, pourtant réputée être l’une des membres les plus hawkish de la BCE, a souligné le ralentissement « remarquable » de l’inflation. Les données économiques en zone euro semblent effectivement aller dans ce sens. Les ventes au détail ressortent en deçà des attentes pour le mois d’octobre. En Allemagne, les commandes à l’industrie ont également chuté sur la période. Aussi, le brent continue sa chute, autour de 74$ le baril, et vient renforcer davantage l’optimisme des marchés.

Compte tenu de la situation macro-économique, la plupart des secteurs cycliques trouvent les faveurs des investisseurs, avec en tête de liste le voyage et les loisirs suivi par l’automobile. En revanche, les secteurs de l’alimentation & boissons ainsi que l’énergie ressortent en territoire négatif, compte tenu d’un retour à la normale des prix pour l’un, et de la baisse du brent pour l’autre.

En ce sens, TUI, le plus grand voyagiste européen, prend son envol en Bourse après avoir annoncé prévoir une forte hausse de ses bénéfices pour 2024 grâce à une forte demande tant pour cet hiver que pour l’été prochain.

La publication de Wavestone aura été plutôt bien reçue après que le cabinet de conseil français

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