« CORUM L'Épargne renforce la diversité de son offre à travers l’épargne en actions » Alexis Trigaut (CORUM L’Épargne), Henry Masdevall et Olivier Vanderschueren

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Alexis Trigaut (CORUM L’Épargne), Henry Masdevall et Olivier Vanderschueren

À l'occasion de Patrimonia 2024, Alexis Trigaut, Directeur commercial de CORUM L'Épargne, a répondu aux questions d’Henry Masdevall, PDG de Valorey Finance et Président du groupement Actualis Associés, ainsi que d’Olivier Vanderschueren, Responsable du bureau de Lyon d'Olifan Group. Pourquoi lancez-vous un nouveau contrat aujourd'hui sur le marché ? Fonctionne-t-il en architecture ouverte ? Quelle est la volumétrie des UC disponibles ? Comment se portent les SCPI de CORUM ?

Alexis Trigaut : CORUM L'Épargne est une société que nous avons créée en 2012, initialement avec une dimension immobilière. Aujourd'hui, nous gérons trois SCPI, représentant plus de 6 milliards d'euros d'épargne. Nous avons également une expertise obligataire, qui est l'expertise historique du groupe, avec 1,5 milliard d'euros de gestion de fonds obligataires à haut rendement, ainsi qu'une compagnie d'assurance-vie, CORUM Life, créée il y a quatre ans, qui gère près de 500 millions d'euros d'encours. Enfin, notre groupe compte 260 collaborateurs et reste totalement indépendant.

Olivier Vanderschueren : Vous lancez un contrat appelé Rosetta.

Pourquoi proposer un nouveau contrat sur le marché aujourd'hui ?

AT : Dès le lancement de CORUM Life, notre branche assurance-vie, nous l'avons pensée de manière différente. C’est notre propre compagnie, avec nos produits immobiliers et obligataires. Dès le départ, de nombreux partenaires nous ont demandé d’intégrer des actions dans notre contrat. Il nous a fallu quatre ans pour le faire, car nous souhaitions tout gérer en interne. Avec Rosetta, nous proposons un profil intégrant, en plus de nos deux premières expertises, les actions. Cette partie sera également gérée en interne via des ETF, avec une gestion adaptée selon les conditions financières au moment de l'investissement.

Pensez-vous que c’est le bon moment pour investir sur les marchés d’actions ?

Les indices sont assez élevés et il y a de la volatilité.

AT : C’est précisément le principe de ce profil de gestion : nous l’adaptons en fonction du marché. Nous allons commencer à investir prudemment en actions, mais nous pourrons augmenter l'exposition si nous jugeons que le marché devient plus attractif. Il s'agit d'une gestion active, avec la possibilité d’ajuster l'exposition en actions, en faveur de l’immobilier ou des obligations selon les opportunités.

Henry Masdevall : J’aimerais mieux comprendre ce qu'est CORUM. Vous êtes dans l’immobilier, ce qui pour nous signifie SCPI. Puis, j’apprends que vous faites de l’obligataire, et maintenant de l’assurance-vie, avec même un second contrat. On a du mal à suivre !

AT : CORUM, c’est avant tout une entreprise fondée par des hommes. Nous sommes un groupe indépendant, lancé par deux personnes : Frédéric Puzin, plus visible sur la partie immobilière, et Walter Butler, qui a historiquement géré l’activité obligataire depuis 2008. L’idée est de combiner ces deux expertises. L’assurance-vie nous permet de distribuer nos deux savoir-faire, et les actions sont gérées par notre équipe obligataire, composée avant tout de gestionnaires financiers. Tout est fait en interne, avec la volonté de maîtriser l’ensemble du processus, ce qui explique notre croissance.

À propos du nouveau contrat, comment fonctionne-t-il ? Est-ce en architecture ouverte ? Quelle est la volumétrie des unités de compte disponibles ? Et surtout, comment les CGP sont-ils rémunérés ?

AT : C'est ici que nous nous distinguons des autres assureurs. Lorsque nous avons créé la compagnie il y a quatre ans, c’était pour y référencer nos SCPI. Nous avons choisi de garder la main sur la distribution, en ne proposant jamais nos SCPI à d'autres assureurs. Le contrat que nous avons créé est sans frais de gestion et propose uniquement nos unités de compte, ce qui en fait un contrat en architecture fermée. La rémunération des partenaires repose sur la rétrocession des frais de souscription, s’il y en a, ainsi que sur une part des frais de gestion des supports.

HM : Avec toutes vos expertises, pourquoi vous compliquer la vie avec une compagnie d’assurance-vie ? De nombreux assureurs auraient été ravis de prendre en charge vos fonds performants !

AT : C’est vrai, et depuis dix ans que je suis dans le groupe, on nous demande régulièrement de référencer nos SCPI dans des contrats d’assurance-vie externes. Mais, pour garder le contrôle, notamment lors des périodes de forte collecte, comme entre 2018 et 2020, il était difficile de freiner cette dynamique quand on est présent dans les contrats d’autres assureurs. Nous avons donc préféré tout maîtriser, de la collecte à la distribution, d'où la création de notre propre contrat.

HM : Certaines SCPI rencontrent aujourd'hui des difficultés, notamment les plus anciennes. Votre parcours, lui, reste solide, avec des investissements à l’étranger. Mais cela n’augmente-t-il pas les risques en cas de retournement de marché ?

AT : Aujourd’hui, nous sommes présents dans 17 pays. Bien sûr, la proximité peut sembler rassurante en immobilier, mais nous avons choisi une diversification géographique dès le départ, ce qui nous a permis d'obtenir des rendements intéressants. Nos locataires sont des multinationales, avec des baux de longue durée. Nous gérons tout en interne, avec des équipes locales qui connaissent parfaitement leurs marchés. Cela nous permet de mieux traverser les crises, comme nous l’avons vu avec le Covid ou la remontée des taux d'intérêt. Jusqu’à présent, nous avons su gérer ces périodes sans encombre.

OV : Avec la hausse des taux d'intérêt, de nombreux acteurs du marché des SCPI ont dû dévaloriser leurs parts. Qu’en est-il pour CORUM ?

AT : Effectivement, la question de la valorisation est devenue centrale. Pour nous, la situation est bien gérée, grâce à notre connaissance des actifs et à une gestion interne rigoureuse. Nous ne sommes pas pressés par la collecte, ce qui nous permet de refuser neuf dossiers d'acquisition sur dix. Nous achetons uniquement ce qui nous semble pertinent, et nous savons aussi quand vendre pour concrétiser des plus-values.

VT : Êtes-vous opposés aux expertises à mi-année ?

AT : L’année dernière, l’AMF a indirectement imposé cette pratique via une association professionnelle, mais nous n’y adhérons pas. Une expertise coûte cher, environ 500 000 € par SCPI, et pour nous, cela ne justifie pas un décalage d’un ou deux mois par rapport à l’expertise annuelle.

HM : Je considère qu’une bonne SCPI doit savoir acheter, vendre, mais surtout gérer. Vous avez évoqué le locataire et le rendement. Qu’en est-il de la réserve financière en cas de baisse des rendements ?

AT : Notre premier client, c’est le locataire, car c’est lui qui génère le rendement de l’actif. Si nous anticipons une baisse des rendements, notre priorité reste de maintenir des locataires satisfaits et engagés sur le long terme. En cas de crise, comme avec le Covid en 2020, nous avons su accompagner nos locataires et adapter les loyers si nécessaire, grâce à notre proximité et notre gestion en interne.

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Voir aussi : Saisir les opportunités en immobilier et sur les marchés obligataires

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