Quelles opportunités restent-ils sur les marchés ?

À l’occasion de la Convention Annuelle de l’ANACOFI, nous avons interrogé Stéphane Lévy, Stratégiste et Responsable de l'Innovation chez Chahine Capital, Romain Gobert, Directeur Commercial Distribution Externe chez La Française AM, Arnaud Ganet, Directeur du Développement chez Mandarine Gestion, et Romain de Beco, Directeur du développement Réseaux Tiers et CGPI chez Swiss Life AM France, sur les opportunités présentes sur les marchés malgré la période instable qu’ils traversent.
Une analyse des opportunités européennes face aux États-Unis
Stéphane Levy : Nous avions entamé l'année avec une conviction assez constructive sur les actions européennes, avec notamment la conviction que ces dernières allaient mieux se comporter que les actions américaines et nous continuons. Je dirais plus que jamais avoir cette conviction. Pourquoi ? Parce que nous constatons une forme de dichotomie en termes de momentum économique. Contrairement peut-être aux perceptions que nous pouvons avoir au quotidien, le momentum économique européen se tient très bien, bien mieux qu'aux États-Unis. Et enfin, c'est le plus important, nous sommes dans un monde dans lequel les valorisations de plus en plus comptent. Nous observons une normalisation des valorisations. Et ce qui est vrai d'un point de vue géographique est également vrai d'un point de vue sectoriel, stylistique. C'est-à-dire que les segments les moins chers de la cote sont également les segments qui, d'un point de vue historique, sont les plus sous-évalués. Et le phénomène, je dirais, de normalisation qui se matérialise par une surperformance de l'Europe devrait se poursuivre. C'est particulièrement vrai pour les small and mid-cap, mais c'est encore vrai pour le segment value, malgré sa stratosphérique surperformance observée depuis maintenant 4 ans et demi et également depuis le début de l'année.
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Une diversification d’actifs face aux incertitudes de marché
Romain Gobert : Avec tout ce qui se passe aujourd'hui sur les marchés, et notamment avec la politique Trump, il y a beaucoup d'incertitudes qui se mettent, aussi bien sur l'économie US que sur l'économie européenne. Dans ce contexte-là, nous avons aujourd'hui 2 produits que nous poussons à La Française. Le premier, c'est Credit Opportunities de Cigogne. Avec tout ce qui se passe sur l'obligataire, Credit Opportunities va pouvoir bénéficier de ces écartements de spreads et aller chercher de la performance. Et nous avons également, côté actions, notre fonds CMAM Global Gold, qui est un fonds sur les sociétés aurifères. Et nous pensons que dans ce contexte de marché, ça a du sens aujourd'hui d'avoir de l'or dans les portefeuilles, que ce soit à travers l'once, mais également ces sociétés aurifères. Nous estimons que ça a du sens pour les clients.
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Une gestion active pour saisir les opportunités de volatilité
Arnaud Ganet : Alors la question, c'est comment tirer parti de cette volatilité ? Il va falloir être agiles, il va falloir diversifier les portefeuilles, et ça, c'est le rôle de la gestion active qui est pratiquée chez Mandarin Gestion. Sur la partie taux, nous recommandons plutôt des portefeuilles d'absolute return. J'ai en tête Mandarine Credit Opportunities, qui est un portefeuille d'absolute return, flexible, qui va pouvoir tirer parti des événements de marché et donc être très agile. Nous pouvons imaginer aussi Mandarine Global Target 2030, qui est un portefeuille à échéance, échéance 2030, sur le High Yield, High Yield euro, mais aussi High Yield US. Côté actions, même chose, nous allons privilégier un portefeuille global notamment orienté sur la transition, et je pense à Mandarine Global Transition qui est parfaitement adapté à la situation et sur lequel la gestion va pouvoir exercer de la gestion active aussi bien en jouant les zones géographiques que la sélection de valeurs.
Une recherche d’opportunités malgré les risques géopolitiques
Romain De Beco : Des opportunités, nous en identifions, mais surtout, avant tout, il faut être conscients du contexte tant géopolitique que l'émergence et le retour du protectionnisme, qui sont des éléments à bien avoir en tête. D'abord, du côté du cash, des fonds courts, nous estimons toujours qu'il y a des choses à faire sur l'obligataire court terme. Il y a moins de rendement qu'au préalable. Mais pour une certaine catégorie d'investisseurs qui cherchent de la protection, des investisseurs qui vont chercher à avoir un maximum d'UC dans un portefeuille, c'est toujours intéressant d'aller sur certains fonds également pour les personnes morales. Et là, si nous regardons dans la gamme de Swiss Life Asset Managers France, je pense au fonds qui s'appelle SLF Bond ESG 6M P. Deuxième opportunité, il y a un grand désamour, je dirais, et à tort, de l'immobilier en ce moment puisqu'on arrive sur des points bas. Notamment sur des produits jeunes, de petite taille et qui collectent, la SCPI Mistral Sélection. Et enfin, la troisième opportunité, SLF Privado Infrastructure, qui permet d'investir dans des infrastructures en direct avec un énorme alignement d'intérêts entre les fonds propres de notre compagnie et les avoirs de l'investisseur. Ce sont les 3 classes d'actifs que nous regardons et que nous mettons en ce moment en avant, et ce sont celles sur lesquelles nous estimons qu'il y a un vrai intérêt à aller en ce moment.
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