Le non coté désormais accessible aux particuliers (Natixis IM)

Private Equity
non coté particuliers

Des solutions originales aux problèmes de liquidité des actifs non cotés placent les épargnants particuliers sur un pied d’égalité avec les investisseurs institutionnels.

  • Les investisseurs particuliers peuvent désormais accéder à des sources potentielles supplémentaires de performance et de diversification grâce aux entreprises non cotées.
  • Jusqu’à présent, l’un des principaux obstacles à l’investissement des particuliers dans les actifs non cotés résidait dans leur manque de liquidité. Il existe désormais des solutions à ce problème : des stratégies evergreen avec des fenêtres de souscription et de rachat régulières.
  • Avec ces nouvelles stratégies evergreen, les montants minimums de souscription peuvent se chiffrer en milliers d’euros plutôt qu’en centaines de milliers d’euros pour les stratégies de capital-investissement traditionnelles. Les rachats et les souscriptions sont trimestriels, loin des périodes de blocage de 10 à 12 ans pour les fonds institutionnels, même s’il convient de conserver l’investissement longtemps pour profiter pleinement de la création de valeur qui caractérise le capital-investissement.

La possibilité pour les investisseurs particuliers d’accéder à des actifs non cotés devient une réalité. Sous l’impulsion de la réglementation, il existe désormais des stratégies et des produits dédiés qui répondent à la demande des investisseurs et aux besoins de l’économie réelle.

Par conséquent, le capital-investissement et les autres actifs non cotés ne sont plus le domaine réservé des investisseurs institutionnels. Les particuliers peuvent désormais compléter leur portefeuille avec des actifs non cotés, qui se distinguent par leur résilience et leur potentiel de surperformance à long terme.

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Accéder aux meilleures entreprises

Partout dans le monde, les entreprises sont, dans leur écrasante majorité, non cotées en bourse, et donc inaccessibles aux particuliers, dont les portefeuilles ne comportent en général que des titres cotés. C’est la principale raison pour laquelle le capital-investissement peut être un complément judicieux pour le portefeuille d’un investisseur particulier.

De nombreuses entreprises non cotées connaissent une forte croissance, sont contrôlées par une famille et/ou ont besoin d’investissements supplémentaires pour poursuivre leur développement.  L’ouverture de leur capital à des fonds de capital-investissement peut donner un coup de fouet à leur croissance et à leur rentabilité.

« Les investisseurs particuliers français recherchent des stratégies de gestion de fortune à long terme susceptibles de leur procurer des performances supérieures à celles des placements traditionnels tels que les fonds à capital garanti, notamment dans le cadre des contrats d’assurance-vie », explique Benoit de Kerleau, Managing Partner, Global Head of Strategy chez Flexstone Partners, une société affiliée à Natixis Investment Managers (Natixis IM).

L’intégration d’actifs non cotés à un portefeuille renforce la diversification, tout en réduisant la volatilité globale et le risque baissier.

Toutefois, les contrats d’assurance-vie classiques ne sont pas exposés au capital-investissement à l’heure actuelle. « Si le capital-investissement peut toujours venir compléter un portefeuille, une allocation significative dans les contrats en unités de compte gérés par les compagnies d’assurance-vie variera entre 4 % (équilibré) et 8 % (dynamique) selon le profil de risque des individus », explique Benoit de Kerleau.

Le non coté plébiscité par les responsables politiques français et européens

L’investissement dans les actifs réels, qui soutient l’économie réelle, a aujourd’hui les faveurs des responsables politiques et des autorités de réglementation en France et dans les autres pays européens.

En France, une série de lois a notamment encouragé l’investissement dans les infrastructures nécessaires à la transition énergétique. La loi énergie-climat de 2019 a fixé comme objectif l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050 et une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Elle a été suivie par la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables en mars 2023, qui vise à accélérer les procédures de planification, à simplifier les formalités administratives et à augmenter la disponibilité du foncier pour les projets d’énergies renouvelables.

Plus récemment, la loi relative à l’industrie verte d’octobre 2023, entrée en vigueur en octobre 2024, vise à décarboner l’industrie en proposant des incitations à l’investissement, en réduisant les délais administratifs et en durcissant les critères d’impact sur l’environnement, et à faciliter l’investissement des particuliers français dans les actifs non cotés.

Le gros des infrastructures nécessaires au respect de ces lois sera en effet constitué d’actifs non cotés. Pour faciliter le financement de ces actifs, la réglementation française applicable aux régimes d’assurance-vie et de retraite exigera bientôt que ces derniers détiennent un pourcentage minimal d’actifs réels dans leurs portefeuilles types.

La réglementation européenne et les structures des fonds évoluent également dans un sens favorable aux actifs non cotés, avec la relance des fonds européens d’investissement à long terme (ELTIF en anglais). En ramenant à 1 000 EUR le montant minimum d’investissement et en autorisant la création de fonds de fonds, le règlement ELTIF 2.0 favorise la participation d’un grand nombre d’investisseurs particuliers aux marchés d’actifs non cotés.

Voir aussi : Environnement de taux, quelles opportunités pour le non coté

Relever le défi de la liquidité

Le principal défi qu’une stratégie d’investissement dans des actifs non cotés doit relever est celui de la liquidité.

En dehors des marchés organisés, la vente d’une entreprise peut prendre du temps. Dès lors, il est plus difficile de cristalliser la valeur et de dégager des flux de trésorerie. Voilà pourquoi les stratégies directes de capital-investissement prennent, à ce jour, la forme de fonds fermés, avec de nombreux appels de fonds non planifiés à mesure que diverses opportunités d’investissement se présentent. Ce format ne convient pas à la plupart des investisseurs particuliers.

Toutefois, il est possible d’obtenir un autre modèle de flux de trésorerie grâce aux fonds evergreen (à durée indéterminée) et en investissant une partie du portefeuille sur les marchés secondaires et dans des opportunités de co-investissement, tout en conservant un minimum de liquidités. « Avec la structure evergreen, il n’y a qu’un seul appel de fonds (le premier jour) et l’investisseur est entièrement investi », précise Benoit de Kerleau. En outre, des distributions plus précoces sont réalisées grâce aux participations secondaires, qui présentent des échéances plus courtes et offrent plus de souplesse dans la gestion des liquidités, à la fois par l’achat et la cession de portefeuilles de fonds de capital-investissement.

La communication entre les distributeurs et les investisseurs particuliers est primordiale car les investisseurs doivent être en mesure de comprendre que si les fonds d’actifs non cotés destinés aux particuliers peuvent s’apparenter à des OPCVM, il se peut qu’ils n’offrent pas une liquidité quotidienne. De plus, la détention à court terme d’actifs non cotés limite les avantages de la création de valeur à long terme.

Une stratégie evergreen facile d’accès

Les stratégies evergreen offrent un accès permanent et régulier aux investisseurs particuliers, avec toutefois quelques contraintes.

Les montants minimums de souscription sont de l’ordre de quelques milliers d’euros, soit plus que pour la plupart des OPCVM, mais nettement moins que le ticket d’entrée pour les fonds fermés, qui s’élève à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Les rachats et les souscriptions sont trimestriels et il y a une période de blocage initiale. Par conséquent, ces fonds ne sont pas totalement liquides mais bien plus que le modèle traditionnel de fonds fermé comportant une période de blocage de 10 à 12 ans et aucune liquidité jusqu’à ce qu’un actif soit vendu.

La stratégie de Flexstone Partners est amorcée par l’achat de parts de fonds de capital-investissement sur le marché secondaire grâce au seed fourni par Natixis IM, pour constituer un portefeuille diversifié par millésime. Après cette phase de montée en puissance, des investissements sont également réalisés dans des fonds primaires pour piloter les allocations et garder l’équilibre recherché entre primaire, secondaire et co-investissement. En cas de souscriptions significatives dans la vie de la stratégie, l’équipe d’investissement maintient cependant la diversification en millésime grâce au marché secondaire.

Dans un premier temps, la stratégie est disponible en France par le biais de produits d’assurance-vie en unités de compte mais d’autres canaux et plateformes devraient voir le jour en France et dans toute l’Europe au fil du temps.

Une version destinée aux particuliers calquée sur celle destinée aux institutionnels

La stratégie de Flexstone Partners destinée aux particuliers réplique en bonne partie celle destinée aux investisseurs institutionnels, établie de longue date. Toutes deux disposent d’un portefeuille composé d’un noyau dur d’investissements primaires, complété par des investissements secondaires et des co-investissements afin de réduire l’effet de la courbe en J qui pèse généralement sur la performance des fonds de capital-investissement (la « courbe en J » fait référence au profil des flux de trésorerie de la plupart des investissements dans le non coté, lorsque les appels de fonds au début de la vie du fonds impliquent des rendements négatifs pour les investisseurs avant que les investissements réalisés par le fonds à long terme ne génèrent des rendements positifs, créant ainsi une courbe de rendement en forme de J).

L’accent est mis sur les entreprises de petite et moyenne capitalisation afin de décorréler les performances des marchés organisés et des fonds de capital-investissement plus importants. En termes de risque, le portefeuille est très diversifié en termes de zones géographiques, de stratégies, de gérants et de secteurs.

« Nous gérons les risques pour les investisseurs particuliers de la même manière que nous le faisons pour les clients institutionnels depuis 20 ans, souligne Benoit de Kerleau. Cela commence par une sélection rigoureuse, puis une diversification des actifs par secteur, par zone géographique et par type de stratégies. »

L’équipe de Flexstone Partners, qui compte 60 professionnels basés en Europe, aux États-Unis et en Asie, facilite la diversification géographique et sectorielle, tandis que ses capacités de prospection lui permettent d’allouer des fonds à tous les segments du capital-investissement (primaire, secondaire et co-investissements). Elle opère également une diversification par millésimes afin de s’assurer que le cycle d’investissement ne fausse pas la performance d’un millésime particulier.

Les segments plus risqués du capital-investissement, tels que le fonds de capital-risque ou de capital-redressement qui peuvent être volatils, sont exclus de la stratégie destinée aux particuliers, qui met plutôt l’accent sur les fonds de capital-croissance et de buyout.

Les améliorations opérationnelles peuvent générer une nette surperformance

Outre l’illiquidité, la complexité est un autre risque dont il faut tenir compte avec le capital-investissement, y compris lorsque l’on investit dans un véhicule evergreen.

« Malgré la liquidité offerte, nous recommandons une durée de détention d’au moins huit ans pour profiter de la valeur créée à long terme par le capital-investissement, souligne Benoit de Kerleau. Il faut du temps pour créer de la valeur dans l’économie réelle, contrairement aux titres cotés dont la performance dépend en partie de l’humeur des investisseurs. »

En général, les améliorations opérationnelles à long terme des actifs sous-jacents consistent à enrichir la gamme de produits et trouver des débouchés pour les produits nouveaux ou existants, renforcer les équipes dirigeantes et améliorer la stratégie et le marketing pour franchir un palier.

L’objectif est d’accroître chaque année d’au moins 10 à 12 % la valeur liquidative du portefeuille sur le long terme.

Démocratisation du savoir-faire dans le non coté

Un gestionnaire d’actifs doit faire preuve d’excellence technique dans chacun des segments et stratégies de capital-investissement pour créer un portefeuille résilient, équilibré et diversifié qui convienne aux investisseurs particuliers.

L’accès aux gérants de fonds de capital-investissement les plus recherchés est primordial pour parvenir à une telle construction de portefeuille. Il est au cœur des préoccupations de l’équipe de Flexstone, forte de 60 professionnels chevronnés répartis dans 4 bureaux à travers le monde (Paris, Genève, New York et Singapour) au cours des 20 dernières années.

« Nous pensons être en mesure d’apporter aux investisseurs particuliers l’expertise et le savoir-faire de Flexstone Partners, qui étaient jusqu’ici réservés aux investisseurs institutionnels, et d’améliorer la résilience et la performance de leurs portefeuilles globaux », conclut Benoit de Kerleau.

Source Natixis IM

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