Small caps internationales : une fenêtre d'opportunité favorable. Alexis Audurier, Russell Investments

Quel potentiel pour les Small Caps internationales en ces temps de volatilité sur les marchés financiers ? Sont-elles concernées par la guerre commerciale ? Qu'est-ce qui fait leur attrait ? Quelles sont les convictions de Russell Investments dans le domaine des Small Caps internationales ? Réponse avec Alexis Audurier, Responsable des Ventes chez Russell Investments France.
Pourquoi s'intéresser aux Small Caps internationales aujourd'hui ?
Alexis Audurier : Commençons d'abord par définir ce que sont les Small Caps internationales. Ce sont des actions dont les capitalisations varient de 300 M à 2 Mds de dollars, ce qui fait quand même des entreprises d'une taille plutôt conséquente. Nous avons une forte conviction, effectivement, sur cette stratégie. La première raison, c'est qu'aujourd'hui, ce sont des entreprises qui ont une forte décote de valorisation par rapport à leurs homologues, leurs alter ego des grandes capitalisations, et je dirais même par rapport à leurs homologues du non coté. Donc aujourd'hui, il y a un timing qui est quand même très attractif. Le fait est que le cycle de sous-performance que nous avons constaté au cours des 10 dernières années a occulté un phénomène qui veut que, sur le long terme, très clairement, les Small Caps surperforment tendanciellement les grandes capitalisations. Donc, nous ajoutons à cela un secteur qui est beaucoup plus diversifié, notamment par rapport aux grandes capitalisations. Pour vous donner un exemple, les 10 premières valeurs en cumulé sur l'indice MSCI World Small Caps représentent 2 % de l'indice, alors que sur son homologue Large Cap, cela représente 24 %. Donc, nous sommes convaincus qu'aujourd'hui, nous sommes vraiment à l'aube d'un nouveau cycle très favorable aux petites capitalisations.
Quel est l'impact des tensions commerciales sur cette classe d'actifs ?
AA : C'est une excellente question parce que, paradoxalement, c'est plutôt une bonne nouvelle pour les petites capitalisations. Aujourd'hui, ce sont des entreprises qui sont en général beaucoup plus exposées à leur marché domestique, et donc beaucoup moins exposées au commerce mondial et aux tarifs douaniers. Malgré les accords de réduction des tarifs douaniers que nous avons pu constater encore récemment entre les États-Unis et la Chine, nous estimons que le phénomène de relocalisation est parti pour durer. Et ce phénomène devrait bénéficier avant toute chose aux petites capitalisations. Et enfin, dernière chose : ce sont les mesures de soutien des États, les mesures de soutien public, qui ont déjà été annoncées, et qui devraient bénéficier également à ce secteur des petites capitalisations.
Quelles sont les convictions de Russell Investments dans le domaine des Small Caps internationales ?
AA : Alors pour reprendre un petit peu les arguments que je viens d'énoncer, nous avons une forte conviction, tout d'abord, sur les Small Caps européennes, parce qu'aujourd'hui ce sont des entreprises qui vont bénéficier en premier lieu des mesures de soutien public, et notamment sur des secteurs tels que les infrastructures ou l'industrie de la Défense. Nous privilégions également les Small Caps américaines, qui bénéficient d'une décote de valorisation très élevée par rapport à leurs homologues des grandes capitalisations, qui bénéficient également du phénomène de relocalisation que j'ai mentionné tout à l'heure, qui devrait jouer à plein dans cette zone géographique, et enfin d'un cadre réglementaire qui est très favorable aux États-Unis. Dernière chose : nous privilégions le biais qualité de façon structurelle, compte tenu de la très forte disparité des entreprises dans cet univers. Nous privilégions les entreprises qui ont un bilan sain et une profitabilité confirmée.
Dans quelle mesure le modèle de Russell Investments se prête-t-il particulièrement à cette classe d'actifs ?
AA : Avant de rentrer dans les spécificités du modèle de Russell, je voulais juste rappeler le fait que la gestion active fait d'autant plus sens dans l'univers des Small Caps, parce qu'il y a une plus forte asymétrie d'informations dans cet univers-là par rapport aux grandes capitalisations. Donc aujourd'hui, un gérant actif a une capacité à générer de l'alpha beaucoup plus importante par rapport aux grandes capitalisations, et à apporter de la valeur ajoutée par rapport à la gestion passive. Pour ce qui est des spécificités de Russell, nous associons une approche de marché, de bêta, avec ce qui fait un petit peu notre spécificité, à savoir l'architecture ouverte via des fonds de mandat. C’est-à-dire que nous sélectionnons des gérants qui ont fait leurs preuves dans le stock picking justement sur cet univers des Small Caps. Et de surcroît, nous sélectionnons uniquement des gérants régionaux, parce qu'ils sont au plus près de leur marché par rapport à des gérants globaux. C'est la raison pour laquelle nous sélectionnons des gérants de renommée internationale, tels que Berenberg, Calamos ou Sampo. Donc si vous souhaitez en savoir plus, n'hésitez pas à revenir vers nous. L'appel est lancé.
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