La Commission Innovation & Fintech de la CNCGP lance un guide sur l'IA

Proposer un guide sur l’IA, clair, concis et ludique aux professionnels de la gestion de patrimoine

La Commission Innovation & Fintech de la CNCGP lance un guide sur l'IA pour les CGP. Au sommaire de ce guide :

• Comprendre l’IA
• Distinctions en l’IA open source ouverte et les solutions fermées dites propriétaires
• Comment tirer parti des solutions d’IA en open source ?
• Comment écrire un bon prompt ?
• Les IA indispensables au quotidien
• Les IA complémentaires
• Les IA par métier
• Interviews
• Conclusion et recommandations

Les IA sur les métiers de la gestion de patrimoine

Sur les métiers de la gestion de patrimoine, il existe également des outils d’IA qui peuvent aider à optimiser la stratégie financière, fiscale et successorale de vos clients. Voici quelques exemples :  

Advize
Une IA qui analyse le profil, les objectifs et les besoins de vos clients, et qui leur propose une allocation d’actifs personnalisée et adaptée à leur situation. Advize vous permet de gérer facilement le portefeuille de vos clients, de leur envoyer des alertes et des conseils et de suivre leur évolution patrimoniale.  

Nalo
Une IA qui crée des portefeuilles sur mesure pour vos clients, en fonction de leurs projets de vie et de leurs contraintes. Nalo vous offre une vision globale du patrimoine de vos clients, et vous aide à leur apporter une valeur ajoutée en termes de diversification, de performance et de fiscalité.  

Mansa
Une IA qui simplifie l’accès au crédit pour les indépendants et les petites entreprises. Mansa utilise l’intelligence artificielle pour évaluer la solvabilité des emprunteurs, et leur propose des offres de financement adaptées à leur profil et à leur besoin. Mansa vous permet de fidéliser vos clients en leur offrant une solution rapide et flexible pour financer leurs projets.  

Interview : Jean-François Deldon, Expert certifié du programme IA Booster 2030 de Bpifrance et dirigeant de l’entreprise Yakadata

Jean-François Deldon accompagne les entreprises dans leur découverte et leur appropriation des technologies liées aux données et à l’IA. Il a accompagné début 2024 un cabinet de gestion de patrimoine sur cette thématique IA.  

Quelle est votre définition de l’IA ?

L’IA est un outil qui permet d’exécuter des tâches précises à partir de données réelles qui servent à son apprentissage, son entraînement et son exécution.  

Est-ce une évolution ou une révolution ?

L’IA est une évolution des outils statistiques et informatiques existants. Grâce au Big Data, cela a donné naissance à des métiers comme data analyst ou data scientist. L’IA exige aujourd’hui pour son entraînement une énorme capacité de calcul pour exploiter des milliards de données, ce qui n’existait pas il y a quelques années.  

Quelles en sont les contraintes ?

L’accessibilité des données nécessaires à l’exécution de ses tâches est essentielle, tout comme l’accès à la capacité de calcul. Cela explique les montants énormes d’investissements des entreprises IA dans ce domaine. Cette puissance de stockage et de calcul est très consommatrice d’énergie.  

Enfin, la validation du produit de l’IA nécessite un sur-entraînement des modèles, via de l’analyse des résultats aux correctifs. Ces actions font appel à l’intervention humaine et sont parfois réalisées dans des conditions de travail discutables.  

Elle pourrait aussi être utile dans la génération de propositions pour des profils similaires. Il faut rester vigilant aux erreurs et aux biais de l’IA qui ne fait que restituer les points les plus pertinents dans cette analyse. Elle aura donc parfois tendance à vous proposer comme nouveaux clients des prospects qui ressemblent strictement aux clients que vous avez déjà. Pour une bonne utilisation, il faut définir en amont son besoin afin que sa procédure de contrôle pour une IA soit la plus efficace possible.  

Quels sont les apports de l’IA dans le domaine de la gestion de patrimoine ?

L’IA est un atout dans la synthèse de toutes les interactions entre le CGP et son client : reporting, rendez-vous de découverte, suivi... Elle pourrait aussi intervenir dans les contrôles a priori et récurrents dans des domaines aussi variés que Tracfin, le gel des avoirs, PPE... tant dans la réalisation que dans la restitution de ces contrôles.  

Quelles sont les limites observées ?

Avant son utilisation, il faut réfléchir à l’apport en temps, en efficacité et en qualité pour définir les tâches qui vont lui être confiées. Trop d’ambition, trop de tâches complexes simultanées en font un outil peu performant. L’uniformité des données sur lesquelles l’IA va se fonder est essentielle dans la pertinence de sa restitution. L’insuffisance amènera aussi à une qualité plus faible. L’esprit critique reste indispensable car l’IA ne sortira jamais du cadre puisqu’elle se fonde sur l’existant. Enfin, l’IA n’est pas utile dans toutes les tâches. Certaines technologies historiques sont plus efficaces, moins coûteuses en puissance de calcul ou en énergie (outils de traduction par exemple).  

Extraits du guide de l'IA - CNCGP

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