Nvidia déjoue les craintes de bulle : des résultats « exceptionnels » qui rassurent les marchés

Des résultats historiques dissipant les doutes autour de l’IA

Nvidia a une nouvelle fois dépassé les attentes, publiant des résultats trimestriels salués unanimement par les marchés. Le groupe dirigé par Jensen Huang a dévoilé un chiffre d’affaires de 57 milliards de dollars au troisième trimestre, en hausse de 62 % sur un an, ainsi qu’un bénéfice net de 32 milliards de dollars. Ces chiffres, qui dépassent largement les prévisions de Wall Street, ont immédiatement fait bondir le titre dans les échanges après Bourse. Première capitalisation mondiale, l’entreprise a progressé de plus de 5 %, mettant fin à plusieurs jours d’interrogations sur une éventuelle surchauffe du secteur.

Ces résultats ont aussi donné l’occasion à Jensen Huang de répondre directement aux craintes de « bulle » dans l’IA. « On a beaucoup parlé d’une bulle de l’IA. De notre point de vue, les choses sont très différentes », a-t-il déclaré. Il insiste sur une demande en puissance de calcul qui « ne cesse de croître et de s’amplifier », soulignant que l’écosystème de l’IA se développe « rapidement », porté par une adoption simultanée dans une multitude d’usages. « L’IA est partout, elle fait tout, simultanément », affirme-t-il.

Un trimestre porté par les data centers et la demande exponentielle de GPU

Les revenus issus des produits destinés aux centres de données – cœur stratégique de la croissance de Nvidia – atteignent 51,2 milliards de dollars, confirmant l’explosion de la demande pour les puces destinées à l’IA générative, à l’entraînement et à l’inférence des modèles. Jensen Huang parle de ventes « hors norme » pour la gamme Blackwell et indique que les GPU cloud sont « en rupture de stock ». La progression de cette activité contribue largement au record atteint, dans un contexte où les géants du secteur investissent massivement dans les infrastructures de calcul.

La dynamique est également soutenue par les multiples partenariats annoncés ces derniers mois. Nvidia travaille désormais avec OpenAI, Google Cloud, Microsoft, Oracle, Meta, Anthropic ou encore xAI. L’entreprise confirme aussi la montée en puissance des projets industriels mondiaux, du déploiement d’infrastructures en Corée du Sud et au Royaume-Uni jusqu’aux collaborations avec Samsung, Hyundai, Deutsche Telekom et CoreWeave. Le groupe va également produire pour la première fois en volume ses puces Blackwell aux États-Unis, via l’usine TSMC en Arizona, marquant un tournant pour les ambitions technologiques américaines.

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Des perspectives encore plus ambitieuses pour le trimestre suivant

Nvidia vise désormais 65 milliards de dollars de chiffre d’affaires au quatrième trimestre, là où le marché anticipait un peu plus de 61 milliards. La marge brute ajustée est attendue en hausse, à 75 %. L’entreprise maintient ainsi un rythme de croissance que beaucoup jugeaient difficilement soutenable, alors même que les marchés étaient préoccupés par la possibilité d’une bulle technologique autour de l’IA.

Ces perspectives ont eu un effet immédiat sur les marchés. À Paris, le CAC 40 a bondi, porté par les « résultats époustouflants » du groupe. Les investisseurs saluent des chiffres perçus comme un indicateur déterminant pour l’ensemble de la tech mondiale, dans un contexte où les anticipations de baisse des taux par la Réserve fédérale semblent s’éloigner.

Un rôle central dans l’écosystème mondial de l’IA

Nvidia apparaît plus que jamais comme le baromètre de l’industrie de l’IA. Depuis trois ans, avec l’explosion des usages comme ChatGPT, l’entreprise est devenue un thermomètre des marchés technologiques. Sa capacité à maintenir une croissance à deux chiffres et à dépasser les attentes trimestre après trimestre nourrit la confiance des investisseurs, d’autant que les craintes de bulle se multiplient dans le secteur.

Le groupe poursuit également une diversification stratégique, avec la plateforme IGX Thor dédiée à l’IA physique en temps réel, des annonces dans l’automobile autonome en partenariat avec Uber, et un développement dans la visualisation professionnelle. Même si certaines divisions progressent plus lentement, cette stratégie globale renforce son statut de fournisseur incontournable de l’IA mondiale.

« Nous sommes entrés dans le cercle vertueux de l’IA », résume Jensen Huang, convaincu que la demande continuera d’augmenter dans tous les secteurs et dans un nombre croissant de pays.

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Des marchés rassurés mais attentifs aux signaux macroéconomiques

Si Nvidia a apaisé les doutes immédiats des investisseurs, le contexte reste marqué par des interrogations sur la valorisation des géants technologiques. Les analystes rappellent que la société redistribue déjà 37 milliards de dollars à ses actionnaires via rachats et dividendes, un montant révélateur de sa puissance financière.

Les prochains mois seront particulièrement scrutés, notamment du côté des indicateurs macroéconomiques américains, dont la publication a été perturbée par la paralysie budgétaire. Mais pour l’instant, Nvidia « fait le job » et s’impose comme la réponse la plus solide aux inquiétudes d’une possible bulle dans l’intelligence artificielle.

Sources : Le Monde, Les Échos, BFMTV, Boursorama, ZoneBourse, Capital, ABC Bourse

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Retour sur les résultats Nvidia au T2 2025

Au deuxième trimestre de son exercice décalé, Nvidia a réalisé un chiffre d’affaires record de 46,7 milliards de dollars¹, légèrement au-dessus des attentes. Le bénéfice net a bondi de plus de 50 % pour atteindre 26,4 milliards de dollars¹, confirmant la dynamique exceptionnelle du groupe dans le secteur des semi-conducteurs liés à l’intelligence artificielle.

Le cœur de l’activité, les processeurs pour centres de données, a généré 41,1 milliards de dollars de revenus¹², un chiffre en hausse mais inférieur aux prévisions du marché. Nvidia n’a vendu aucune puce H20 au cours de la période, ces modèles étant spécifiquement conçus pour respecter les restrictions d’exportation américaines vers la Chine. Cette contre-performance a pesé sur la réaction boursière.

Malgré ces résultats, l’action Nvidia reculait de plus de 3 % après la clôture à New York¹. En Asie, les Bourses ont montré une réaction contrastée : le Nikkei a progressé de 0,49 % à Tokyo tandis que Hong Kong a été tirée vers le bas par la chute de 4,2 % du titre Alibaba¹. Les investisseurs doutent de la soutenabilité de la croissance et craignent un ralentissement des dépenses dans l’IA et le cloud.

Pour le trimestre en cours, Nvidia anticipe un chiffre d’affaires d’environ 54 milliards de dollars¹², au-dessus des attentes du marché. La marge brute ajustée est attendue en progression à 73,5 %, contre 72,7 % précédemment². Le groupe a également annoncé un programme de rachat d’actions massif de 60 milliards de dollars².

Les restrictions américaines sur les exportations de puces vers la Chine continuent de peser sur les perspectives. Nvidia a déjà enregistré une charge exceptionnelle de 4,5 milliards de dollars¹ au premier trimestre et anticipe encore un manque à gagner sur les ventes H20. Pékin, de son côté, décourage ses entreprises d’acheter ces modèles, invoquant des failles de sécurité. Cette incertitude réglementaire constitue un risque structurel pour l’avenir du groupe.

Malgré ces obstacles, Nvidia bénéficie de la demande croissante des fournisseurs de services cloud comme AWS et Google Cloud. Les revenus liés à la nouvelle génération de puces Blackwell ont représenté environ 50 % des ventes de centres de données¹, confirmant leur rôle stratégique dans la croissance future du groupe.

Sources : Le Figaro, Boursorama

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