Quelle place pour les small caps dans une allocation ? (Allure Finance, Janus Henderson Investors, La Financière d'Hauteville)

Fonds
Thomas d'Hauteville
small caps allocation

Dans un univers dominé par les fonds européens, le fonds Janus Henderson Global Smaller Companies propose une approche mondiale des petites capitalisations. Quelle performance pour le fonds et quelle place dans une allocation ?  Avec Jon Dubarbier, Directeur de la Distribution France de Janus Henderson Investors, Thomas d'Hauteville, Fondateur, La Financière d'Hauteville Édouard Petitdidier, Associé Fondateur, d'Allure Finance.

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Une surperformance marquée face au MSCI World Small Cap Index

Edouard Petitdidier : Votre fonds a été lancé en 2019. Il suit un indice qui est le MSCI World Small Cap Index. J’ai l’impression qu’il surperforme cet indice depuis 2019. Pouvez-vous nous en dire un peu plus, s’il vous plaît ?

Jon Dubarbier : Alors oui, c’est vrai, merci de le préciser, c’est très important. Depuis le lancement du fonds en 2019, on est en moyenne sur une surperformance annuelle de plus de 6 % par rapport à son univers. Donc on est en performance annualisée à 16,5 %. Ce qui est très intéressant à préciser, c’est que ça a été fait dans un contexte difficile.

Une stratégie sélective centrée sur les valeurs de qualité

ED : Comment est-ce que vous arrivez justement à dégager de la performance ?

JD : C’est justement cette sélectivité très forte sur les valeurs de qualité qu’on va aller chercher qui nous permet ça. Et donc ce qu’il y a d’intéressant à voir, c’est que finalement, depuis cinq ans, le marché des Small Caps a fait une performance annualisée de 11 %, le marché des Large Caps a fait 14,5 % annualisé. Et nous, avec ce fonds-là, malgré qu’on soit sur des Small Caps, on a réussi à générer une performance annualisée sur les cinq dernières années de 17 %. Donc 2,5 % d’alpha, même par rapport aux Large Caps. Donc avec un contexte qui va devenir plus favorable pour les Small Caps, on pense qu’on est très bien positionnés sur le segment.

Une maîtrise du risque et une volatilité contrôlée

Thomas d'Hauteville : Est-ce qu’en termes de volatilité, il y a aussi un écart avec l’indice ou finalement vous êtes à peu près en ligne en termes de niveau de volatilité ?

JD : Non, on est en ligne, on est autour de 18 % à peu près de volatilité annualisée. C’est un segment qui est quand même assez volatil. Ce qui est important de voir aussi, c’est la gestion du risque qu’on peut avoir avec ce qu’on va appeler notre participation à la hausse et notre participation à la baisse. Donc le fonds depuis son lancement a une participation à la hausse de 104 %, donc on prend le marché, on va dire globalement, dans ces périodes de hausse, mais on a une participation à la baisse uniquement entre 75 % et 80 %. Donc une capacité à amortir les baisses de marché, ce qui fait que dans des périodes où on a beaucoup de volatilité, même si la tendance est haussière, on a une grosse capacité à générer de l’alpha et de la surperformance.

Une diversification mondiale pour renforcer la croissance

ED : Dans les plateformes qu’on utilise, il y a surtout des fonds Small Cap Europe. Donc on est assez contents de voir un fonds plutôt Small Cap Monde. Je voulais savoir comment vous pensez qu’il peut s’insérer dans une allocation Small Cap et même dans une allocation globale.

JD : L’univers des Small Caps, très souvent, c’est un univers où on fait de la sélection de valeurs uniquement. Pas nous uniquement, nos pairs aussi, les autres acteurs également. En faisant du global, on a une capacité à aller chercher, à avoir un univers des possibles, un univers de recherche beaucoup plus important. La grande difficulté, c’est que quand vous avez un asset manager qui est basé à Londres, à Paris, ou n’importe où dans le monde, avoir une visibilité, une capacité à analyser les sociétés à travers le monde, c’est très compliqué. Nous, on a la force de notre plateforme internationale, avec des équipes de recherche basées localement pour travailler spécifiquement localement sur ces sociétés-là. Donc notre fonds aujourd’hui, je le disais tout à l’heure, a deux tiers de son portefeuille sur le marché US. Donc pour un investisseur européen qui a déjà décidé de se positionner sur les Small Caps européennes, c’est une capacité de diversification, de diversifier ses positions, ses potentiels de croissance et sa capacité à aller chercher la croissance mondiale, beaucoup plus importante.

Une gestion non couverte du risque de change

TH : Oui, parce que c’est vrai qu’on est plutôt habitué à avoir des fonds européens sur les Small Caps. Est-ce que sur ce fonds-là, le fonds est couvert ou pas ? Et pourquoi ?

JD : La gestion n’est pas couverte à l’intérieur du fonds. Bien sûr, le fonds est géré en devise dollar, en devise de base, donc il y a des parts couvertes qui sont disponibles pour les investisseurs. Mais à l’intérieur, le fonds n’est pas couvert, parce que ça fait partie du business case et de l’analyse de la société de prendre en compte ce risque de devise qui est à l’intérieur de la position. Donc c’est ce qu’on fait sur l’ensemble de nos gestions actions. Sur les fonds globaux, on ne hedge pas le risque de devise, parce qu’encore une fois il est pris en compte dans le cas d’investissement de nos gérants.

Une exposition croissante à l’intelligence artificielle et aux valeurs industrielles

ED : J’aimerais savoir quelles sont actuellement les grandes convictions de l’équipe de gestion, surtout en termes de secteur ?

JD : La thématique globale, déjà, elle est autour de l’intelligence artificielle. Je ne vais pas réinventer la roue ici, je sais que tout le monde en parle et tout le monde l’utilise, mais ce qui est important pour nous de voir, c’est que l’intelligence artificielle, ce n’est pas uniquement aujourd’hui les grandes sociétés de la tech, des indices Large Caps, les Mag 7, qui vont en bénéficier. Il y a beaucoup de producteurs dans l’industrie notamment, des sociétés qui travaillent sur la climatisation des centres de données, des producteurs de cuivre ou d’alliages de cuivre qui vont travailler sur les composantes de ces centres de données ou sur des microprocesseurs, sur plein d’industries peu connues, parfois niches, parfois non identifiées, qui vont bénéficier, au degré deux ou trois, de cette tendance structurelle. Donc je dirais que d’un point de vue thématique, c’est l’intelligence artificielle, et d’un point de vue sectoriel, c’est la surexposition structurelle du segment sur les industriels et les matériaux qu’on amplifie un petit peu avec notre sélection de valeurs.

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