« Une stabilité confirmée pour nos SCPI » Martin Jacquesson et Romain Calbert (Atland Voisin)
Le Groupe Atland, qui vient de racheter Keys REIM, fait le point de son activité à mi-année. Avec une collecte mensuelle de 40 M€ sur ses trois SCPI, des rendements attractifs et des ambitions de développement en Europe, Atland Voisin confirme sa stratégie de croissance et de diversification. Avec Martin Jacquesson, Président d’Atland Voisin, et Romain Calbert, Directeur des Partenariats d’Atland Voisin.
Comment se porte le marché des SCPI ?
Quand nous regardons au niveau de la collecte et que nous comparons le premier semestre 2024 et le premier semestre 2025, nous pouvons remarquer que c’est positif.
Il y a une dynamique positive qui est enclenchée avec davantage de collecte brute, davantage de collecte nette également. Finalement, ce que nous pouvons remarquer, c’est qu’il y a un retour des épargnants sur cette classe d’actifs. Les épargnants se posent des questions sur leurs besoins de revenus complémentaires et remarquent que la SCPI reste un excellent produit dans une approche long terme.
Malgré la crise de 2-3 ans que nous venons de connaître, vous diriez que les épargnants reviennent ?
Exactement. Nous pouvons le voir dans la collecte avec une photographie de cette collecte.
Qu’est-ce que cela donne, votre collecte ?
RC : Notre collecte reste extrêmement dynamique puisque nous collectons sur l’intégralité de nos trois SCPI : Épargne Pierre, Épargne Pierre Europe et Épargne Pierre Sophia de l’ordre de 40 M€ par mois. Donc une collecte extrêmement dynamique.
Voir aussi : 2025 devrait confirmer la stabilité de nos SCPI
Pourquoi le rachat de Keys REIM par ATLAND Voisin ?
Votre actualité chez Atland Voisin, c’est le rachat de Keys REIM que j’évoquais. Pourquoi cette acquisition ?
Martin Jacquesson : Exactement. Depuis le mois de juillet, Keys REIM fait partie de l’organigramme d’Atland. La raison pour laquelle nous avons mené cette opération, c’est que cela nous permet d’offrir à nos clients une gamme de produits élargie, une gamme de produits professionnels. Et réciproquement, cela nous permet d’intégrer dans Keys REIM les outils et les savoir-faire d’Atland. Et je vais revenir là-dessus. Pourquoi est-ce que c’est important ? Le métier de Gérant d’Actifs est en train de se consolider, les acteurs se regroupent. Ils se regroupent pour plusieurs raisons : nous avons besoin d’expertise et nous avons besoin de capitaux pour être capables d’assurer de la performance et de la qualité de service. Atland dispose de ces atouts pour le faire et donc notre stratégie est vraiment d’être un acteur consolidant du marché.
Quel est le bilan de vos 3 SCPI à mi-année ?
RC : Alors, en termes de SCPI, pour rappel, nous avons Épargne Pierre, SCPI qui existe depuis 2013, qui investit 100 % en France, notamment dans les grandes métropoles régionales, présente sur du bureau, du commerce, des bâtiments d’activité, des entrepôts, également de l’hôtellerie de plein air. Une SCPI extrêmement diversifiée qui fait quasiment 3 Mds€ de capitalisation. Et une SCPI avec un revenu extrêmement stable, puisque cela fait 5 ans que nous versons le même revenu aux porteurs de parts, et cela devrait être encore le cas en 2025 avec un rendement autour de 5,28 %.
Épargne Pierre investit en France. À côté, Épargne Pierre Europe, donc SCPI lancée fin 2022, est présente à l’étranger, en l’occurrence pour l’instant dans 4 pays : en Irlande, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Espagne.
SCPI également très diversifiée, dans le sens où elle investit dans le bureau, le commerce, les bâtiments d’activité, mais également l’hôtellerie et les cliniques. Avec une capitalisation supérieure à 450 M€ aujourd’hui, et un rendement qui se rapproche de celui de l’année dernière, donc un rendement autour de 6,75 %, brut de fiscalité étrangère. Et la petite dernière : Épargne Pierre Sophia, lancée fin 2024, spécialisée sur le thème de la santé et des sciences de la vie, qui atteint aujourd’hui près de 20 M€ de capitalisation, avec trois actifs en portefeuille. Nous allons continuer à acquérir des actifs en vue de mutualiser ce fonds, à la fois en France et également à l’étranger.
Quelles opportunités d’investissement voyez-vous en ce moment ?
MJ : Nous en voyons beaucoup. Nous sommes basés en Espagne, en Allemagne et aussi en France avec des succursales, donc avec des équipes. Nous voyons tout le marché. Ce qui nous intéresse le plus en ce moment, ce sont les commerces, la santé et l’hôtellerie. Nous continuons d’investir dans le bureau mais de manière très opportuniste.
Ce n’est pas encore le moment vraiment ?
MJ : Nous sentons que cela peut revenir. Les taux sont bons. Il faut s’assurer que le locataire a bien ses équipes en place et qu’il n’est pas en full télétravail. Et nous sommes aussi en train d’explorer de nouveaux territoires, en complément des quatre premiers pays, pour développer en 2026 de nouvelles destinations.
Nous vous retrouvons à Patrimonia. Qu’avez-vous prévu cette année ?
MJ : Un débat d’experts le jeudi, et aussi notre stand dans l’allée centrale. Nous serons ravis d’accueillir tout le monde pour échanger sur nos produits et notre stratégie.
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