Impôts 2025, ce que paient vraiment les plus riches

Les enseignements du bilan fiscal 2024 sur l’imposition des hauts revenus
L’administration fiscale a déjà précisé ce que les foyers les plus aisés ont versé au titre de l’impôt sur le revenu 2024. La Direction générale des finances publiques recense 481 contribuables disposant d’un Revenu fiscal de référence supérieur à 9 millions d’euros. Leur contribution cumulée atteint 1,94 milliard d’euros, soit une moyenne de 4 millions d’euros par foyer, représentant environ 18 % de leur revenu imposable.
Cette photographie offre une lecture rare de l’imposition dite des ultra-riches, catégorie au cœur des débats alors que progresse l’examen du projet de loi de finances 2026. L’introduction de la Contribution différentielle sur les hauts revenus doit d’ailleurs conduire ces 481 foyers à s’acquitter d’un complément d’imposition dès décembre afin d’atteindre le seuil cible de 20 %.
En élargissant l’analyse aux foyers dont le Revenu fiscal de référence dépasse 100 000 euros, l’administration recense 1,28 million de contribuables concernés au titre de 2024. Leur impôt cumulé représente 43,8 milliards d’euros après crédits d’impôt, soit plus de la moitié des recettes globales liées à l’impôt sur le revenu. En moyenne, chaque foyer de cette catégorie a versé 34 159 euros, tandis que l’ensemble des 41,2 millions de foyers imposables affichait une collecte totale de 83,5 milliards d’euros.
L’évolution de l’imposition des ménages les plus aisés en 2025
Le document publié le 18 novembre 2024 par la Direction générale des finances publiques esquisse les premiers contours de la fiscalité 2025 appliquée aux hauts revenus. Cette fois, l’analyse s’organise par déciles et centiles, avec un éclairage sur les 10 %, 1 % et 0,1 % les plus riches.
Selon cette étude, les 10 % dont le RFR par part dépasse 65 532 euros devraient verser en moyenne 16 395 euros. Pour les 1 % les plus aisés, dont le RFR par part atteint au moins 213 672 euros, le montant grimpe à 73 078 euros. Quant aux ultra-riches, soit les 0,1 % affichant un RFR par part de 916 590 euros ou plus, leur facture fiscale atteint 312 098 euros, soit une progression de 17 % sur un an.
Cette dynamique n’est toutefois pas propre aux très hauts revenus. La progression la plus marquée concerne les ménages situés environ 10 % au-dessus de la médiane, qualifiés de classe moyenne supérieure. Leur impôt net bondit de 46,8 %, conséquence d’une hausse de revenus plus rapide que la revalorisation du barème progressif. Avec des revenus en augmentation de 4,9 %, contre une revalorisation de 1,8 % du barème, ces ménages basculent plus fréquemment dans les tranches supérieures, ce qui alimente à la fois l’augmentation du nombre de contribuables imposés et celle de leur impôt moyen.
Sources : Moneyvox, DGFiP
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